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Zone prioritaire de Kitshanga : où en est le processus de stabilisation ?

Zone prioritaire de Kitshanga : où en est le processus de stabilisation ? Photo MONUSCO/Ado Abdou

Les différents partenaires engagés dans le processus de stabilisation de la zone prioritaire de Kitshanga, dans le Nord-Kivu, se sont réunis les 23 et 24 Juillet 2020 afin d’évaluer le plan d’action mis en place pour la stabilisation de cette région, identifiée comme zone prioritaire de cette province depuis 2014.

Ce plan d’action, mis en chantier en 2018, vise à améliorer la sécurité dans la zone, renforcer l’autorité de l’État, instaurer la cohabitation pacifique entre communautés, et faciliter l’accès à la terre aux populations qui en sont dépourvus.

Les partenaires, parmi lesquels le Programme National de Reconstruction et de Stabilisation (STAREC) et l’Unité d’Appui à la Stabilisation de la MONUSCO – qui constituent le Secrétariat technique – ainsi que les membres des exécutifs provincial et local, les députés provinciaux, la société civile et les bénéficiaires que sont les leaders communautaires, ont évoqué plusieurs résultats positifs de ce processus.

Ils ont notamment cité plusieurs infrastructures réalisées, tel que des routes, des locaux administratifs et résidences pour les chefs de chefferies, et même des centres de jeunes où ces derniers peuvent se rencontrer et échanger sur leur participation pleine et entière aux efforts de stabilisation.

«Le contexte sécuritaire de la zone prioritaire autour de Kitshanga a significativement changé», a reconnu l’Honorable Sebishimbo Rubuga, ministre provincial de l’Intérieur, s’exprimant à l’ouverture des travaux.

En écho à cette assertion, des témoignages ont fait état des "Mwamis" (chefs traditionnels) qui, jadis, avaient fui leurs lieux de résidence et qui sont de retour auprès de leurs administrés.

Présence plus soutenue de la police et de l'armée

Cependant, le retour de la sécurité n’est pas général et la stabilisation tarde encore à prendre pied dans cette zone qui, à cheval sur trois territoires, couvre la chefferie des Bashali, en territoire de Masisi, la chefferie de Bwito, dans le Rutshuru, et la localité de Pinga, dans Walikale.

Et pour cause, des coins sont encore sous la férule des groupes armés. En conséquence de quoi, certains chantiers restent inachevés. En plus, bien d’infrastructures construites ne sont pas équipées. C’est le cas des centres des jeunes.

Partant de ce constat, les participants à l’atelier de Kitshanga ont recommandé que soit renforcée l’autorité de l’État dans toute la zone par une présence plus soutenue de l’armée (FARDC) et de la Police (PNC) congolaises. Ils plaident aussi pour la poursuite des chantiers inachevés et la réhabilitation des routes de desserte agricole. Les centres des jeunes, en plus d'être des lieux d'échanges, devraient également leur servir de centres pour la formation professionnelle.