Suite aux affrontements meurtriers survenus vendredi, la MONUSCO apporte un soutien aux réfugiés burundais à Kamanyola. Photo MONUSCO/Alain Likota
KINSHASA, 19 septembre 2017 - La Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) apporte un soutien de première urgence aux réfugiés burundais suite aux affrontements mortels qui ont eu lieu vendredi dernier à Kamanyola (province du Sud-Kivu) dans lesquels 38 réfugiés (24 hommes, 13 femmes et un enfant) et un militaire congolais ont été tués et plus d'une centaine de personnes blessées.
La MONUSCO a immédiatement apporté les premiers secours et a distribué de la nourriture et de l’eau. Elle a également assuré la protection des quelque 1 500 réfugiés rassemblés à l'extérieur de la base MONUSCO. Au lendemain des affrontements, la MONUSCO et le Haut-Commissariat des Nations pour les réfugiés (HCR) ont déployé des équipes sur le terrain pour aider et évacuer les blessés, le HCR fournissant également des conseils psychosociaux.
La MONUSCO a évacué par hélicoptère et par la route 32 réfugiés burundais grièvement blessés de Kamanyola vers les hôpitaux de Goma et Bukavu.
« Nous continuerons à protéger les personnes qui en ont besoin et à encourager le dialogue afin de faciliter une résolution pacifique et digne de la situation », a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo, Maman Sidikou.
La MONUSCO a également soutenu les premiers efforts de médiation, lesquels ont été renforcés par la visite, hier à Kamanyola, du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général. David Gressly, accompagné de représentants du HCR, s’est entretenu avec les autorités locales ainsi qu'avec les réfugiés burundais afin de résoudre la question de l'enregistrement complet et de la réinstallation ultérieure des réfugiés loin de la frontière burundaise et ceci conformément aux lois et politiques internationales et nationales.
La MONUSCO mène également des enquêtes, y compris une enquête sur les droits de l'homme, pour établir les circonstances exactes de ces actes violents. La MONUSCO condamne l’usage excessif de la force qui a résulté en un nombre élevé de victimes civiles, y compris des femmes et des enfants. La MONUSCO réaffirme que les forces de sécurité devraient disposer des moyens et de la formation nécessaires pour utiliser des techniques non létales de maintien de l'ordre public.