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Prévenir les conflits liés à l’eau dans l’Ouham

Informer les participants sur les mécanismes de gestion et de suivi des points d’eau nécessaires à l’usage des ménages, identifier et prévenir les conflits liés à l’instrumentalisation et à la pénurie. Ce sont là, les principaux objectifs de l’atelier organisé, le 7 Mai 2021, à l’intention des comités de gestions des forages de la ville de Bossangoa, des associations des femmes, et des chefs de villages Vouh et Farassa.

« Je pourrais enfin me réveiller à des heures normales. Parcourir la longue distance n’était plus bon à mon âge, mais j’ai besoin d’eau pour survivre », se réjouit une participante a l’issue de la rencontre conjointement organisée par la section Désarmement démobilisation et réinsertion de la MINUSCA et le Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) sur le thème « Gestion des forages et prévention des conflits liés à l’eau dans la préfecture de l’Ouham ».

Au cours de cette session, l’expert en mobilisation sociale de la direction régionale du Développement de l’énergie et des ressources hydrauliques, Phillipe Bissakono, a échangé avec les 22 femmes et 21 hommes présents, sur le rôle des comités des points d’eau  (CPE), le rôle des agents réparateurs, et les différents mécanismes de suivi et d’évaluation des forages mis à la disposition des habitants de la Préfecture. Il a invité les participants à une véritable appropriation des forages, seuls moyens de pérennisation de ces points d’eau et de réponse aux besoins des populations.

Le Préfet de l’Ouham Wilikon Barthelemy, a, quant à lui, insisté sur le fait qu’il ne tolèrera aucun conflit occasionné par quelque agent de l’Etat, chef de village, ou président de comité de protection d’eau indélicats. Les points d’eau construits « appartiennent à tous les citoyens de la République et de l’Ouham. Après la dotation de ces forages, faites-moi parvenir toutes les plaintes sur quiconque, chercherait à s’approprier de ce bien communautaire », a-t-il martelé.

Pour le Chef de bureau par intérim de la MINUSCA à Bossangoa, Roy Mashehe, cet atelier arrive à point nommé, eu égard des problèmes d’accès d’eau auxquels fait face le monde et la RCA en particulier. Saluant la présence des femmes à la session, il a indiqué que ces dernières « sont les premières actrices qui jouent un rôle essentiel, dans l’approvisionnement des ménages », avant de souligner l’importance des points d’eau en ce qu’ils constituent « un lieu de rencontre de discussions et d’échanges sur les différents problèmes qu’elles rencontrent en société ou dans leurs ménages ».

« Nous sommes très heureux de savoir que très bientôt nous aurons un nouveau forage dans notre village. Cela va réduire les longues marches que nous effectuons pour aller à la recherche de l’eau dans le village de Vouh », a applaudi une participante à la fin de la rencontre.