50 jeunes résidents du PK 5 dans le 3e arrondissement de Bangui, ont procédé le 25 janvier 2023, aux travaux de curage des canaux de la ruelle Boulata -Boeing, reliant le PK 5 à Boeing, situé dans Bimbo 3. Une initiative de la MINUSCA, en commun accord avec les autorités locales et qui se déroule sur 5 jour. Elle s’inscrit dans le cadre des efforts de consolidation de la paix et vient répondre également au problème d’inondations dans le 3e arrondissement.
Les canaux d’évacuation d’eau de la ruelle Boulata- Boeing étant bouchés par les ordures, les curer permettra de minimiser le risque d’inondations et garantir la santé de la population.
Marie Joseph Fitta-Kona, Conseillère municipale à la Mairie du 3eme arrondissement, précise que cette activité est « un soulagement pour la population qui a souffert l’année dernière par rapport à l’inondation ». Elle indique continuer à sensibiliser la population afin que celle-ci « ne jette pas des ordures dans les caniveaux. Parce que ça va encore provoquer l’inondation dans la localité ».
L’activité a été organisée non seulement pour des raisons environnementales mais aussi et surtout pour se souvenir de la ruelle Boulata-Boeing comme dividende de la paix dans le 3earrondissement de Bangui.
A titre de rappel, cet axe menant au cimetière musulman de Bangui, a été bloqué par la population de Boeing au fort de la crise de 2013. Ce qui obligeait les musulmans à inhumer les corps à l’intérieur des concessions privées, ou sur des terrains de l’Etat.
Ainsi, le 11 février 2016, les communautés de Boeing et du PK 5, sur initiative de la MINUSCA, du gouvernement centrafricain et d’autres partenaires, ont signé un « Pacte de non-agression et de réconciliation », qui a favorisé à nouveau l’accès au cimetière musulman de Boeing.
Pour Khalil Ngbozoua, assistant de liaison communautaire à la Section des Affaires civiles de la MINUSCA, en charge du 3eme arrondissement de Bangui, « la ruelle était très importante pour la communauté. C’était par-là que la population passait jusqu’à Boeing pour pouvoir enterrer les corps. Pour nous aujourd’hui, oublier cette ruelle, c’est oublier l’effort communautaire, l’effort des partenaires, l’effort de la MINUSCA et des autorités locales, pour contribuer au retour de la paix dans cette localité ».
Pierrette Bamkassa, habitante du quartier Foulbé, l’une des bénéficiaires souhaite quant à elle, la pérennisation de cette initiative. « Je me suis engagée à curer les caniveaux pour pouvoir permettre l’évacuation d’eau pour notre bien-être. Je souhaite la pérennisation de cette activité pour nous permettre de continuer à avoir la possibilité de subvenir à nos besoins et d’aider également la famille ».
Les travaux partiels de curage de la ruelle Boulata-Boieng comme dividende de la paix , mobilisent 50 jeunes par jour. Ils viennent en prélude à la commémoration d’ici mi-février des différents accords de paix qui ont été signés dans le 3e arrondissement de Bangui.