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Lutte contre la COVID-19 : des journalistes de Beni sensibilisés par la MONUSCO et l’OMS

Lutte contre la COVID-19 : des journalistes de Beni sensibilisés par la MONUSCO et l’OMS. Photo MONUSCO/Michael ALI

Le Bureau de la Communication stratégique et Information publique de la MONUSCO a organisé vendredi 12 juin 2020 une activité de sensibilisation sur la COVID-19 en faveur de 20 journalistes de Beni et Butembo, dans le Nord-Kivu. L’activité s’est déroulée à la base de la MONUSCO de Madiba, à Boikene, en partenariat avec la Coordination terrain de l’OMS à Beni.

 

En lançant l’activité, le chef de bureau de la MONUSCO/Beni, Josiah Obat, lui-même journaliste de formation, a insisté sur l’importance du rôle des journalistes et des médias dans la société, qui est celui d’informer le public pour l’amener « à décider, choisir ou se protéger » en cas de nécessité.

 

« C’est l’objectif que nous voulons atteindre en voulant vous informer davantage, par les spécialistes, autant sur la COVID-19 que sur Ebola, pour que, à votre tour, vous puissiez continuer à informer les populations du danger que représente non seulement la COVID-19, pour laquelle elles doivent se prémunir, mais aussi Ebola, afin qu’une fois la chaine de la maladie coupée, elle ne puisse plus revenir en arrière», a-t-il expliqué.

 

Docteur Mory Keita, le Coordonnateur du bureau terrain de l’OMS à Beni, qui a animé la séance d’information axée sur la communication en période de crise, s’est dit heureux de rencontrer les journalistes et d’échanger avec eux depuis que cette crise sanitaire a commencé, parce que « les médias jouent un rôle essentiel dans la prévention et l’intervention sur la COVID-19 ».

 

Le public doit être informé avec précision des risques auxquels il est confronté. Vous ne devez pas minimiser la maladie, car ça risque de pousser la population à ne pas la prendre au sérieux.

 

Avant de rentrer dans le vif du sujet, il a voulu tester la connaissance des journalistes sur la COVID-19 à travers un jeu de question-réponses qui a été le point de départ de cette sensibilisation. Les uns et les autres ont tenté d’expliquer la COVID-19 selon leur compréhension, et l’un d’eux a même parlé de « grippe ».

 

« Le public doit être informé avec précision des risques auxquels il est confronté », a alors lancé le Dr Keita, avant de souligner : « Vous ne devez pas minimiser la maladie, car ça risque de pousser la population à ne pas la prendre au sérieux, notamment quand vous parlez de simple grippe, ça peut être interprété autrement…Vous devez plutôt jouer sur la gravité tout en donnant des éléments d’information fiables pour étayer ces dires », a-t-il souligné.

 

Docteur Mory Keita a rappelé le bilan de la maladie de la COVID-19 jusque-là dans le monde qui est de plus 400 000 décès.

« Cela représente presque la population de Beni (355 000). Imaginez que toute une ville disparaisse de la surface de la terre. Cela peut montrer la gravité de la situation, et amener les personnes concernées à comprendre les risques auxquels ils sont confrontés », a-t-il insisté.

 

En tant que journalistes, « vous devez vous renseigner sur la situation, les lignes directrices et les informations précises sur la COVID-19 dans tous ses aspects, transmettre les messages dans la langue que les gens comprennent tout en conservant la précision, ou encore trouver une source précise ou la validation des experts et être un bon pont reliant les gens, y compris les experts et les gens ordinaires », a conseillé le médecin, avant d’appeler à ne pas partager les fausses informations.

 

Au cours du débat, les journalistes ont cherché à comprendre, notamment, comment guérir de la maladie quand on sait qu’il n’y a toujours pas de traitement ?

 

Là aussi, le Dr Mory Keita a souligné que chaque pays a essayé de mettre en place un protocole de traitement pour pouvoir soigner les malades, même s’il n’y a pas encore un traitement approprié. C’est le cas de la Chloroquine, a-t-il dit. Même si les essais n’ont pas encore montré à cent pour cent l’efficacité du médicament.  

 

A la question de savoir pourquoi n’a-t-on pas confiné les malades au début de la Maladie à Virus Ebola, dans le territoire de Beni, comme on le fait maintenant avec la COVID-19, le coordonnateur de l’OMS a tenu à souligner qu’on aurait pu le faire : « Car avec la COVID, on apprend et on a en appris sur les mesures de protection, et on va en tirer les leçons pour demain. Si c’était à refaire, Mangina aurait sans doute pu être mis en quarantaine ».

 

En tout cas, les échanges ont été fructueux et les journalistes, dans leurs recommandations, ont demandé qu’une telle sensibilisation soit dupliquée pour ceux qui n’ont pas pu y prendre part. A cause de la COVID-19, le nombre des journalistes a été limité à 20.

 

La MONUSCO a profité de l’occasion pour remettre 150 masques artisanaux et 75 carnets de note estampillés MONUSCO à l’UNPC (l’Union Nationale de la Presse Congolaise section de Beni) au profit des médias ; un don du bureau de la Communication stratégique et Information publique de la MONUSCO/Beni.