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Les adieux de la MINUSCA au FPU mauritanien Issa Beilil

Il est tombé le 4 décembre 2017 à Bria, dans la Haute Kotto, au cours d’une attaque organisée par des groupes armées. Ce 13 décembre, la MINUSCA, représentée par son leadership et  par ses composantes Police, civile et militaire, a rendu un dernier hommage au gendarme de 4ème classe Issa Beilil de la FPU-2 de la Mauritanie, au cours d’une cérémonie d’hommage tenue au quartier général de la Mission. C’est la prière musulmane dite par l’Imam et gendarme de première classe, Hassan Ould Mbarabatt qui a ouvert la cérémonie après l’accueil du peloton d’honneur. Puis, il est revenu au  Lieutenant-colonel  Hacen Ould Dah, commandant de la FPU-2 de Mauritanie,  de prononcer l’oraison funèbre. « Il n’y a rien de plus noble que de mourir pour la paix », dira-t-il, avant de saluer « le frère d’armes courtois, discipliné et cordial » dont la disparition « cause à tout le contingent, à sa famille et à ses amis, une peine immense ». Puis d’ajouter : « tu laisses chacun de nous face aux interrogations qui hantent nos vies… » Le message de condoléances lu par le Chef d’Etat-major de la Composante Police de la MINUSCA, pour regretter la disparition de ce gendarme d’« une sociabilité indescriptible » selon le mot du Lieutenant-colonel Hacen Ould Dah, a souligné l’importance du sacrifice : « Le sacrifice du gendarme  Beilil nous invite à poursuivre notre mission de protection des populations civiles » Hector Marcial Founa 7 ajoutera à l’endroit du Chef du contingent mauritanien, « je vous prie de transmettre la compassion et la solidarité de la Police à la famille et à tous les frères d’armes du défunt ». Le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, Parfait Onanga-Anyanga, a, quant à lui, dans une grande émotion, déploré cette nouvelle disparition « tragique » avant de déclarer : « je veux dire à chacune et à chacun de vous que vos actes héroïques sont gravés dans le cœur de tous (…) Ce sacrifice ne sera pas vain », a-t-il dit. Et il a promis : « les coupables de cet acte lâche seront interpelés ; les enquêtes sont en cours et sont avancées » Puis il dira : « Nous réclamons justice parce que nous considérons que ces actes sont inacceptables. » Inacceptable en effet, la mort de ce jeune gendarme né le  29 avril 1989, qui entre dans la Gendarmerie de son pays, la Mauritanie, le 10 juillet 2010 et déployé à la MINUSCA le 7 juillet 2017.