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Le Gouvernement va intensifier la campagne de vulgarisation l’Accord de paix avec l’appui des partenaires

Le Gouvernement centrafricain a exprimé mercredi sa volonté de travailler avec les différentes couches de la société centrafricaine dans le cadre de la vulgarisation de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA). L’annonce a été faite par le ministre de la Communication et des médias et porte-parole du Gouvernement,Ange Maxime Kazagui, lors de la conférence de presse conjointe bimestrielle avec la MINUSCA.

« Nous travaillerons avec chacune des parties intéressées, la presse, le Parlement, le Gouvernement, la société civile, les jeunes, les moins jeunes, les travailleurs, pour expliquer dans les détails pourquoi il faut comprendre, connaître et surtout promouvoir cet Accord », a indiqué le ministre, rappelant que le Gouvernement et les partenaires travaillent à mener la stratégie de communication sur l’APPR-RCA car « il y a un problème de compréhension parfois ».

Le Gouvernement centrafricain a fait de la campagne de sensibilisation et de vulgarisation l’une de ses onze priorités pour la mise en oeuvre de l’APPR-RCA. Ces priorités portent, entre autres, sur la cessation immédiate des hostilités sur tout le territoire; l’opérationnalisation des organes du Mécanisme de suivi; le démarrage des travaux de la Commission Mixte Inclusive chargée d’examiner tous les aspects liés aux évènements tragiques du conflit, de les qualifier et de proposer toute action susceptible d’être prise en matière de justice; la lutte contre l’impunité, l’opérationnalisation de la Commission, Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation (CVJRR); l’opérationnalisation des Unités Spéciales Mixtes de Sécurité (USMS); la poursuite de la Réforme du secteur de la sécurité (RSS) et du Programme DDRR et l’adoption des lois notamment sur la décentralisation, le statut des anciens chefs d’Etat, les partis politiques ainsi que la préparation des élections générales de 2020/2021.

Pour sa part, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a fait part de l’invitation du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RCA, Mankeur Ndiaye, à « tous les Centrafricains et l’ensemble des forces vives à s’approprier de l’Accord de paix, et ainsi contribuer à son application effective pour la paix et la réconciliation dans le pays ». Le porte-parole a aussi indiqué que la Mission réitère son engagement à poursuivre son appui aux parties dans la mise en oeuvre effective de l’Accord de paix, notamment en prenant en compte les onze priorités gouvernementales. 

En réponse aux questions sur le lien entre la Constitution et l’APPR-RCA, le porte-parole du Gouvernement dit qu’il « n’y a pas à opposer ni à comparer l’un à l’autre, la Constituion est la loi fondamentale de notre pays, c’est la mère des toutes les lois. L’Accord politique de paix et de réconciliation est un accord politique ». « Dans le momentum où nous sommes, l’Accord est un élément important de retour définitif de la paix, c’est pourquoi dans les actions du Gouvernement il lui donne une priorité, non pas sur toutes autres entités, sur tout autre engagement mais une priorité de ce momentum », a souligné le ministre et porte-parole.

De son côté, le porte-parole de la MINUSCA a apporté des précisions concernant les opérations de la Force de la Mission, notamment l’arrivée imminente de casques bleus à Zangba (sud) ainsi que des actions de recherche contre le FDPC (ouest). « Les casques bleus ont également mené une patrouille conjointe avec les FACA à Bema, près de la frontière avec la RDC (sud) », a-t-il dit.

Il a par ailleurs salué la mise en place du comité local de paix et de réconciliation de Bambari dont les sept membres, parmi lesquels trois femmes, ont été élus, ainsi que le départ de la caravane de paix de Bangui vers Bangassou, d’où elle était partie le 15 avril. L’objectif de cette caravane soutenue par la MINUSCA, est de contribuer à la réouverture effective du corridor Bangassou-Bambari bloqué par des groupes armés depuis près de deux ans et promouvoir la liberté de circulation des biens et des personnes sur l’axe.