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Le Festival Ségou’Art : l’art au service de la paix

Le Festival Ségou’Art a posé ses valises pour la 19ème fois sur les rives du fleuve Niger à Ségou. Sous le thème « Patrimoine et Créativité », cette édition 2023 a été lancée le 31 janvier par l’ouverture de la Foire de Ségou. Elle rassemblera jusqu’au 5 février plus de 35 000 festivaliers dont 300 professionnels du secteur de la culture du Mali et d’ailleurs. Artisans et créateurs, au nombre de 400 provenant d’une trentaine de pays de la sous-région ouest africaine et d’ailleurs ont également accosté à Ségou durant cette semaine.

Une association renouvelée pour la paix 

En 2023, la MINUSMA s’est à nouveau associée à la Fondation du Festival sur le Niger, en finançant des aspects de la Caravane pour la paix. Cette activité majeure célèbre la diversité culturelle à travers le Mali en y représentant les communautés de différentes régions. Elle offre l’occasion de consolider et d’asseoir davantage les fondements de la paix à travers la culture mais aussi de puiser dans les ressources culturelles pour panser les plaies ouvertes par la crise sécuritaire. Au-delà de la dimension folklorique de la caravane, il s’agit de valoriser « les bonnes pratiques que les peuples du Mali ont en partage » selon Mohamed DOUMBIA, Coordonnateur de la caravane.

Une des activités de la Caravane, la conversation sous la tente touarègue, est l’un des moments les plus attendus de cette séquence du Festival sur le Niger. Autour de la gastronomie, les communautés célèbrent les valeurs d’entente, de compréhension et d’acceptation de l’autre. Comme le rappelle Attaher MAIGA, Secrétaire général de la Fondation du Festival sur le Niger etl’un des pionniers de ce rendez-vous culturel initié en 2005, « la Caravane est un espace intégrateur à travers la culture pour faciliter le dialogue. Les conflits interviennent là où il n’y a plus de dialogue et de compréhension l’un de l’autre ». La premièreédition de la Caravane a eu lieu en 2013, au cœur de la crise sécuritaire. Depuis lors, les organisateurs du Festival n’ont eu de cesse « de rappeler les valeurs de partage, de solidarité et d’humanité propre au concept malien Maaya au travers desdifférentes expressions culturelles dont regorge le pays » soutient Attaher MAIGA. 

Le vendredi 3 février 2023, plus de 10 000 personnes sont attendues lors de la soirée de lancement de la Caravane de la paix où le Maroc sera à l’honneur au travers du Festival Taragalte de la localité de M’Hamid El GHISLANE. Située au Sud Maroc, c’est de cette ville que les caravanes partaient jadis vers Tombouctou. En effet, dans le passé, les caravanes permettaient aux différents peuples d’échanger non seulement des biens mais aussi des pratiques, des modes. Elles créaient aussi de la sympathie entre les peuples et permettaient nouer des alliances entre eux. 

La diversité culturelle comme ferment de la cohésion sociale   

La culture est le socle commun à tous les Maliens depuis des millénaires. La MINUSMA est à leurs côtés pour créer les conditions nécessaires afin de revigorer ces valeurs communes.Le soutien symbolique de la MINUSMA à la promotion de la culture au Mali, ne saurait en aucun cas combler les besoins colossaux du monde culturel en grande difficulté. La présence de la MINUSMA au Festival sur le Niger souligne sa volonté de contribuer au renforcement de la paix à travers la culture. Selon El-Ghassim WANE, Chef de la MINUSMA, « l’art, dans toutes ses expressions, a un rôle à jouer pour aider le Mali à réaliser la paix à laquelle aspire son peuple. La Caravane de la paix, c’estle reflet d’un Mali uni qui a à cœur de faire de ses diversités culturelles une vraie chance pour le retour de la paix entre les communautés. Elle m’inspire aussi la volonté par les Maliennes et les Maliens, d’apprendre des uns et des autres pour avancer ensemble vers une cohésion renouvelée ».