Photo MONUSCO/Laurent Sam OUSSOU
Kananga, le 04 juin 2018 – Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme, BCNUDH, a organisé 2 jours de formation à l’intention des médias sur des aspects des droits de l’homme utiles à leurs fonctions.
Du 30 au 31 mai, 50 journalistes, dont 15 femmes, ont bénéficié de cette formation qui vise, entre autres, à doter les participants de la maitrise des techniques de traitement des informations relatives aux droits de l’homme.
Parlant du statut du journaliste sur l’exercice de la liberté de la presse, le bâtonnier de Kananga a appelé les chevaliers de la plume à travailler dans le respect de leurs droits et obligations.
Me Dominique Kambala Nkongolo, s’est basé sur la constitution de la République démocratique du Congo, ainsi que la loi numéro 96-002 qui confèrent la liberté de la presse. Selon ces textes, affirme-t-il, les journalistes ont le droit d’exprimer leurs opinions, leurs sentiments, leurs suggestions à travers un support. Ainsi, il faut « donner le contenu de la liberté de la presse telle qu’elle doit s’exercer pourvu qu’elle ne puisse pas nuire aux intérêts de la société », a-t-il estimé.
Ainsi, les participants ont appris que « les journalistes n’ont pas seulement des droits mais que l’arsenal juridique congolais, prévoit aussi les limitations qui peuvent être situées aussi au niveau de l’ordre administratif pour permettre au pouvoir public de contrôler les entreprises de presse ».
Toutefois, Kambala note qu’en essayant « de mesurer les droits et limitation, je conclu au fait qu’il y a une dichotomie parce qu’on donne la liberté de la presse avec une main et de l’autre côté, il y a les limitations. »
Ce point particulier a suscité plusieurs réactions des journalistes qui ont mené à la conclusion que les journalistes doivent poursuivre le combat pour la dépénalisation des délits de presse en mettant eux-mêmes l’accent sur l’éthique et la déontologie du journalisme dans leurs productions.