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‪L’Accord de Paix a permis des avancées même si les défis restent importants‬

La baisse des violences, l’extension de l’autorité de l’Etat et le désarmement de groupes armés dans l’ouest du pays font partie des dividendes de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA) du 6 février 2019, a indiqué mercredi le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro. « L’Accord de paix a permis la démobilisation et le désarmement de combattants de groupes armés dans l’ouest et par conséquent le lancement de la première Unité spéciale mixte de sécurité dans la zone. L’Accord a également contribué au déploiement des forces de sécurité intérieur, notamment des FACA à Alindao, Bria, Birao et Kaga-Bandoro », a rappelé le porte-parole au cours de la conférence de presse hebdomadaire.

La MINUSCA, à travers le porte-parole, a en même temps évoqué les nombreux défis en condamnant les violations de cet Accord par certains groupes armés, notamment les tueries de Paoua par les éléments des 3 R, l’occupation de la ville de Bambouti par l’UPC et les affrontements entre le FPRC et le MLCJ dans le nord-est. « Il y a eu des violations graves. Nous combattrons les violations. Le régime des sanctions va désormais être enclenché conformément à l’article 35 de cet Accord de paix », a-t-il dit. Le porte-parole a également ajouté que « tous ceux qui peuvent aider à faire avancer l’Accord de paix sont les bienvenus ».

Sur la situation des droits de l’homme, le porte-parole, a présenté les statistiques du 22 au 28 janvier 2020 documentés par la MINUSCA qui font état de 19 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire et 38 victimes, notamment dans les préfectures de l’Ouham et le Mbomou. Les groupes armés restent les principaux responsables présumés de ces violations. Le porte-parole a également mentionné la poursuite de la 3eme phase du programme de réduction de la violence communautaire de la MINUSCA, qui touche 4400 bénéficiaires dans les localités de Bangui, Kaga-Bandoro, Bangassou, Bria, Bouar, Bossangoa et Bambari. 

De son côté, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, le Commandant Issoufou Aboubacar Tawaye, faisant part d’une recrudescence de violence, particulièrement dans la région est du pays, a souligné que les casques bleus ont mené 3736 patrouilles dont 1144 nocturnes et ont fourni 524 escortes sur l’ensemble du territoire centrafricain la semaine dernière, afin d’assurer la protection des populations. 

Pour sa part, le porte-parole de la Police de la MINUSCA, le Capitaine Leo Franck Gnapié, a souligné que son institution a organisé un atelier d’évaluation et de retour d’expérience de la récente campagne de recrutement des 1000 policiers et gendarmes, destiné à « faire une rétrospective de l’ensemble du processus, tirer les enseignements et faire des recommandations pour les prochains recrutements ». Il a aussi fait part de la tenue depuis le 22 janvier, à l’école de Police et avec l’appui de la MINUSCA, d’une formation de pré-déploiement de dix policiers centrafricains pour la relève de leurs collègues présentement à Birao.