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La sécurité dans les écoles objet d’un atelier à Kidal avec l’appui de la MINUSMA

Le comité national de suivi de l’opérationnalisation de la déclaration sur la sécurité dans les écoles au Mali a organisé, les 21 et 22 juin 2022, un atelier de renforcement des capacités des membres du comité régional de Kidal. La rencontre organisée avec l’appui technique et financier de la MINUSMA, visait à promouvoir la protection de l’éducation contre les attaques et sa continuité dans un contexte de conflit armé. 

L'impact des conflits a un effet délétère sur l’éducation, exposant les élèves/étudiants et le personnel enseignant à des dangers et les empêchant de jouir de l'exercice de leur droit à l'éducation. La crise qui sévit au Mali depuis quelques années continue de détruire, non seulement les infrastructures scolaires mais aussi, les espoirs et les ambitions de toute une génération d'enfants. C’est pour contribuer à atténuer l’impact de la violence sur le système éducatif que la MINUSMA a soutenu cette initiative.

La déclaration sur la sécurité dans les écoles est une initiative conjointe de la Norvège et l'Argentine. Adoptée le 29 mai 2015, à la conférence internationale sur la sécurité dans les écoles tenue à Oslo en Norvège, elle a été entérinée par le Mali le 1er février 2018. Cette déclaration a pour objectif de protéger le caractère civil des écoles et réduire les perturbations de l'éducation pendant les conflits à travers le changement de comportement des acteurs en conflit et leur collaboration. La déclaration est soutenue par six lignes directrices, notamment : les parties au conflit armé sont priées de ne pas utiliser les écoles et les universités pour quelques raisons que soit à l'appui de leur effort militaire afin d'éviter d'empiéter sur la protection des élèves et de l'institution scolaire.

Le représentant de la MINUSMA, Ibrahima DICKO a rappelé les chiffres de juin 2021 du groupe de travail sur l’éducation qui font état de 1 595 écoles non fonctionnelles sur 6 127 dans les zones affectées par le conflit armé. Dans la région de Kidal 26 écoles sur 91 étaient non fonctionnelles soit un taux de fermeture de 29%. Il a invité le comité régional à passer à l’action et proposer des solutions concrètes pour mettre en place des mesures et des stratégies qui, de manière effective, soutiennent et accompagnent la matérialisation de la déclaration dans la région.

Pour le Directeur de l’académie d’enseignement, Idrissa COULIBALY, cet atelier « est une opportunité pour le Comité de Kidal d’atteindre une autosuffisance technique sur le contenu de la Déclaration et ses lignes directrices en vue de la mise en œuvre de ladite déclaration ».  Il a invité les membres du comité à être attentif et à poser toutes les questions afin de sortir de la situation liée à la rupture de l’éducation qui, selon lui, « mets en danger l’avenir de toute la région ». 

Le Conseiller aux affaires administratives et juridiques du Gouverneur de la région de Kidal, Mamadou COULIBALY a, quant à lui, exhorté les membres du comité à s’approprier du contenu de la déclaration et ses lignes directrices et à redoubler d’efforts pour que « l’éducation des enfants puisse continuer dans la région de Kidal malgré le contexte de conflit armé ».  Enfin, il a rassuré les participants de l’accompagnement des autorités en vue de la mise en œuvre des conclusions de l’atelier.

Au terme des échanges, les participants se sont engagés à adopter un règlement intérieur pour le fonctionnement du comité et un plan d’action pour l’accélération du processus au niveau de Kidal et ont identifié des actions prioritaires. Parmi ces actions, l’information et la sensibilisation sur l’existence du Comité à Kidal à travers des rencontres, des points de presse et des visites dans les écoles. Ils ont aussi retenu l’organisation de journées de concertation sur la sécurité dans les écoles à Kidal.