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La posture robuste de la MINUSCA et la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix sont compatibles

La posture proactive et robuste de la Force de MINUSCA pour la protection des populations et la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR) sont compatibles et complémentaires, a indiqué la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en RCA et Cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza.  

« La compatibilité entre la posture proactive et robuste de notre Force et la mise en œuvre de l’APPR et la Feuille de route de Luanda ? Non seulement elles sont compatibles, mais en réalité, elles sont complémentaires », a-t-elle affirmé. S’exprimant mercredi lors de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA, la Représentante spéciale a précisé que « l’Accord de paix permet d’apporter une solution véritablement politique à ces crises récurrentes que le pays a traversé depuis plusieurs années ». « Mais pour cela, il faut un environnement sécurisé. Ce ne sont pas tous les groupes armés qui sont signataires de cet accord et il est donc important d’apporter cette sécurisation ». 

Concernant les groupes armés non-signataires, la Représentante spéciale du Secrétaire général a défendu la mise en place d’une stratégie d’engagement en vue d’une « solution politique ». Elle a également défendu la poursuite de la mise en œuvre mutualisée de l’APPR et de la Feuille de route de Luanda, notamment la dissolution totale et définitive des groupes armés, suivie du DDR.  

Lors de la présentation du rapport du Secrétaire général sur la RCA au Conseil de sécurité, le 20 juin 2023, la Représentante spéciale avait cité la dissolution de certains groupes armés ainsi que l’appropriation nationale de la mise en œuvre mutualisée de l’Accord de paix et de la Feuille de route, comme étant des avancées enregistrées en RCA. « Je peux le dire avec certitude, alors que je viens de compléter un an et trois mois en terre centrafricaine dans l’exercice de mes fonctions de Représentante spéciale du Secrétaire général et Cheffe de la MINUSCA », a-t-elle affirmé.  

La Représentante spéciale est revenue sur le mandat de la MINUSCA, notamment la « protection des populations civiles, avec l’adoption d’une posture proactive et robuste qui a contribué à une baisse des attaques sur les civils, tout en contribuant à créer un environnement favorable à l’acheminement de l’assistance humanitaires. Concernant l’appui aux autorités centrafricaines en vue de la protection des populations, elle a indiqué que la Force a renforcé la coopération et la coordination avec les Forces armées centrafricaines (FACA). 

Par ailleurs, la Représentante spéciale a qualifié la situation humanitaire de préoccupante en raison de la limitation des ressources face aux besoins d’assistance aux populations et aux réfugiés tchadiens et soudanais. « Au 4 juillet, seulement 30% des 533 millions de dollars nécessaires pour assister 2,4 millions de personnes les plus vulnérables en 2023 ont été mobilisés », a indiqué la Représentante spéciale, tout en rappelant son déplacement avec le Premier ministre, Félix Moloua, en juin dernier à Bedaka, dans la préfecture de la Lim-Pendé (nord-ouest), au chevet de réfugiés tchadiens, ainsi que les actions dans la région, sous la coordination du Représentant spécial adjoint et Coordonnateur humanitaire, Mohamed Ag-Ayoya.  

Finalement, la Représentante spéciale a rappelé la responsabilité commune de combattre la désinformation et les discours d’incitation à la haine. « Les divergences ne doivent pas se transformer en attaques », a-t-elle alerté. « C’est un secteur de travail auquel nous accordons une grande importance et avons fait un certain nombre d’investissements », a ajouté la Représentante spéciale, soulignant que la MINUSCA continuera de travailler avec les journalistes et les fact-checkers contre ce fléau.