Participants à la formation portant sur la «Couverture médiatique en période électorale».
Bunia, le 30 janvier – La division de la Communication stratégique et de l’Information publique (SCPID) de la MONUSCO-Bunia a organisé, jeudi, un atelier de formation portant sur la «Couverture médiatique en période électorale» en faveur de 40 journalistes de la province de l’Ituri. Le lancement officiel de cette activité, qui a connu la participation du Secrétaire exécutif provincial de la CENI et de l’unité électorale de la MONUSCO, a été effectué par le ministre provincial de l’Information, M. Benjamin Pirwoth.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a remercié la division de la Communication stratégique et de l’Information publique de la MONUSCO pour l’organisation de cette session de formation.
«Comme vous le savez, l’année 2018 est une année électorale en République démocratique du Congo. Je remercie beaucoup la MONUSCO qui a bien voulu renforcer les capacités des journalistes sur cette question clé qui touche à la vie politique de la province de l’Ituri, sinon de toute la RDC. Le rôle de la presse dans le processus électoral est capital. Quand la population n’est pas bien informée sur le processus électoral, cela peut être à l’ origine des troubles dans le pays», a-t-il dit.
Pour le ministre provincial de l’Information, cet atelier de formation est l’occasion offerte aux journalistes de la province de l’Ituri de s’autoévaluer et réactiver les principes sacro-saints du métier tels que décrits dans le code d’éthique et de déontologie professionnelle. «Comme journalistes de l’Ituri, vous avez deux choix, aujourd’hui : vous pouvez soit allumer le feu, soit l’éteindre. Choisissez d’être des pompiers», leur a-t-il recommandé.
Dans son allocution, le responsable du bureau de la Communication stratégique et de l’Information publique de la MONUSCO-Bunia a rappelé qu’afin de s’acquitter de leurs rôles, les médias doivent maintenir un niveau élevé de professionnalisme, d’exactitude et d’impartialité dans leur couverture.
«Des cadres réglementaires peuvent aider à garantir des normes élevées. Les lois et règlements doivent assurer les libertés fondamentales indispensables à la démocratie, notamment la liberté d’expression, d’information et de participation. Je vous invite à cesser de vous prêter aux jeux de certains potentiels candidats en se livrant à un journalisme partisan et mercantile. Dites-vous bien que la pratique du coupage vous avilit», a-t-il martelé.
Au cours de la session, les présentations développées par les formateurs se sont axées sur trois thématiques : le rôle de la presse face aux exigences d’une élection libre, démocratique et transparente ; le Guide pour la couverture des élections et la médiatisation de la vie politique.
Diverses questions ont été soulevées par les journalistes participant à la formation relativement à la loi électorale et au budget de la CENI en matière de sensibilisation. Des préoccupations ont aussi été exprimées quant à l’introduction de la machine à voter (surnommée ‘la machine à voler’, et assimilée au vote électronique par certains). Au vu de tels échanges et du peu de moyens déployés par la Commission électorale pour informer le public, cette session de formation a été aussi le cadre propice au Secrétaire provincial de la CENI de répondre à toutes les interrogations des journalistes.
A l’issue de l’atelier, les quarante journalistes ont formulé le vœu de changer d’attitude et de privilégier l’objectivité, l’impartialité, la neutralité, l’équité, la fiabilité et le professionnalisme dans la collecte et le traitement des informations avant, pendant et après les élections. Ils se sont engagés à jouer le rôle de «réconciliateurs, d’églises au milieu du village et de veille de la démocratie».
Cette session de formation sur «la Couverture médiatique en période électorale» vient à la suite d’une autre qui avait aussi été organisée par la division de la Communication stratégique et de l’Information publique de la MONUSCO-Bunia, au mois de novembre 2017, et qui avait porté sur «le Journalisme de paix».