La MONUSCO forme sur les droits et devoirs des medias en période électorale. Photo MONUSCO/Carine TOPE
Lubumbashi, jeudi 9 novembre 2017, le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’Homme a organisé un atelier de trois jours qui a porté sur le thème : « Droits et devoirs des médias en période électorale ».
Vingt cinq professionnel de la plume et du micro y ont participé. Ils ont été édifiés sur plusieurs matières notamment : Le cadre juridique des élections en République Démocratique du Congo, le mandat de la MONUSCO à travers la résolution 2348 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, les règles éthiques et déontologiques dans la profession de journaliste, le rôle du Conseil Supérieur de l’Audio-visuel et de la Communication en matière de respect du pluralisme politique.
Cet atelier organisé par le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme rentre dans le cadre de la mise en œuvre de son mandat de promotion et de protection des droits et libertés fondamentales garantis aussi bien par les instruments juridiques internationaux que par la Constitution et les lois de la République Démocratique du Congo.
Le BCNUDH a saisi cette occasion pour rappeler le rôle crucial que jouent les médias dans la promotion et le respect de l’exercice des libertés publiques dans un Etat de droit où l’égalité entre citoyens et la paix sociale ne peuvent être garanties dans une société où l’information est biaisée au service des seuls intérêts d’une catégorie de la population.
Pour Auguy Kasongo, journaliste de la radio télévision Nyota, interdite d’émission depuis 2 ans, le journaliste évolue dans un contexte politique tel qu’il lui est très difficile de traiter l’information en toute neutralité. Le journaliste fait face aux interdits et à des lignes éditoriales taillées sur mésure selon que le média dans lequel il travaille appartient à un membre de la majorité présidentielle ou à un opposant. Et de poursuivre : « Le journaliste s’autosensure par peur de perdre son job. Il a les mains et les pieds liés»
Se confiant à la cloture de ces assises, Mamie Hélène Kalilo, journaliste de la Radio Phoenix appartenant à l’Université de Lubumbashi a confessé que cet atelier lui a permi de combler certaines insuffisances, notamment sur la thématique portant sur le cadre juridique des élections en Rdc présenté par la secrétaire exécutive provinciale de la Ceni/Haut Katanga. Mamy-Hélène a aussi affirmé qu’avant la tenue de cet atelier, elle voyait la Ceni comme l’ennemi du peuple congolais parce qu’étant sous-informée. Et de déclarer : « Si le journaliste qui est sensé informer le public, n’a lui-même pas la bonne information, il devient un danger public. Voilà pourquoi cet atelier organisé par la MONUSCO vaut son pesant d’or ».
Carine TOPE