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La MONUSCO facilite l'accès aux soins médicaux aux detenus de la prison Mulunge d’Uvira

La MONUSCO soutient la lutte contre le paludisme dans la prison Mulunge d’Uvira. Photo MONUSCO/Fiston Ngoma

La Section d’appui à l’Administration Pénitentiaire de la MONUSCO (Correction Unit) et le Bureau Conjoint de Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) ont permis à 350 détenus et prévenus de la prison centrale Mulunge d’Uvira «d’accéder à leur droit aux soins de santé». C’est grâce au plaidoyer mené dans ce cadre que l’ONG nationale congolaise dénommée «Aide Médicale Congo» (AMC) a consulté et soigné ces personnes incarcérées.

L’activité s’est déroulée du 02 au 04 septembre 2019 dans la cour intérieure de ce lieu carcéral.

Sur 347 prisonniers consultés et soignés pendant les trois jours de l’activité, 285 parmi eux, dont 18 femmes, et quelques nourrissons, ont été retrouvés avec des cas de paludisme associés à d’autres pathologies comme le parasitose digestive et intestinale.

« Ils sont atteints des dermatoses cutanées. Ils passent la nuit sur le sol, n’ont pas des objets ménagers et les moustiquaires », a déploré le directeur de la prison de Uvira.

Aide Médicale Congo est à sa troisième intervention dans cette prison de Uvira avec l’appui de Medical Help Suisse.

Son coordonnateur, Docteur Luc LWEYA MAKONO a souligné que « la fois passée on avait trouvé quelques cas de paludisme. C’est pourquoi nous revenons aujourd’hui pour faire le contrôle avec le staff de l’équipe médicale, consulter les prisonniers. Ils sont à près de mille personnes et le paludisme fait rage ici. C’est pourquoi nous sommes ici pour compatir à leurs besoins. »

Aide Médicale Congo a laissé, après cette consultation, un lot important des médicaments pour des cas qui pourraient survenir après.

Dans le cadre de son mandat de protection des civils, la Mission de l’ONU a le devoir d’assister les personnes en détention.

« C’est dans ce cadre que, ayant constaté une augmentation des cas de malaria au niveau de cette prison. Nous nous sommes tournés vers le partenaire Aide Médicale Congo pour demander son assistance. Et c’est avec succès que nous sommes en train d’assister au dépistage et au traitement des cas de malaria», a expliqué la cheffe de Correction Unit, Mireille Kenmogne Kouam.

Selon elle, les prisonniers sont dans une vulnérabilité qui les rend incapables de se fournir en médicaments.

« Dès lors, ils sont laissés à leur triste sort, abandonnés à eux-mêmes. C’est pour ça que nous, en tant que partenaires appelés à les protéger, nous sommes obligés de chercher d’autres partenaires avec qui on peut leur offrir ne serait-ce que le traitement de la malaria, d’autant plus que nous sommes dans une zone endémique, une zone équatoriale, où la maladie sévit continuellement », a-t-elle poursuivi.

La promiscuité de la prison handicapant une utilisation efficace des moustiquaires imprégnées d’insecticide, la MONUSCO opte pour un ‘dépistage spontané tous les trois mois’.

« Des plaidoyers sont en train d’être fait en ce sens », affirme l’officier onusien.