Ce 10 juillet, 36 combattants du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) ont quitté Tombouctou pour regagner Bamako grâce aux vols de la MINUSMA. Ceci, afin de faciliter leur transport vers les centres de formation dans les régions de Ségou et de Koulikoro. La formation de ces ex-combattants constitue une phase importante de la reconstitution de l’armée malienne, avant un futur redéploiement, sur le territoire national et ce, conformément aux dispositions de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.
C’est la première participation d’éléments de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), depuis le début de cette opération de transport des ex-combattants du MOC vers les lieux de formation. Une opération démarrée au mois de juin dernier et qui s’inscrit dans le cadre du processus du Désarmement, Démobilisation et Réinsertion/Réintégration et Intégration accélérés (DDR-I).
L’opérationnalisation de ce processus découle de l’application, par les parties signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation, avec l’appui de la communauté internationale. « Nous avons beaucoup attendu cette phase importante de l’accord de paix, qui nous permettra d’intégrer les Forces de Défense et de Sécurité maliennes, pour contribuer à la stabilité de notre pays et à la sécurisation de nos communautés qui ont beaucoup souffert du fait de l’insécurité grandissante. Nous remercions la MINUSMA pour la contribution qu’elle continue d’apporter au processus de paix, particulièrement au Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Intégration accélérés, » a souligné le Lieutenant Moussa Tayfour Maiga, ex-combattant du MOC à Tombouctou.
La résolution 2480 demande à la MINUSMA d’appuyer les mesures de défense et de la sécurité prévues par l’accord, en particulier dans son titre III et à l’annexe 2. Il y est demandé à la MINUSMA de : « soutenir le cantonnement et le DDR des groupes armés, notamment grâce à l’intégration dans les Forces de Défenses et de Sécurité maliennes d’éléments des groupes armés signataires à titre de mesure provisoire, et la poursuite de l’exécution d’un programme de lutte contre la violence communautaire dans le cadre d’une réforme sans exclusive et consensuelle du secteur de la sécurité, en tenant compte des besoins particuliers des femmes et des enfants, et sans préjudice des plans de la commission nationale de désarmement, démobilisation et réinsertion et de la commission d’intégration ».
Pour rappel, au cours du mois de juin, ce sont 257 combattants du MOC qui ont été transportés par la MINUSMA, de Tombouctou vers Bamako pour les centres de formation.