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La MINUSCA appui le redéploiement de l’autorité de l’Etat à Ouandja

La ville de Tiringoulou a accueilli une mission conjointe composée du préfet de la Vakaga et de la MINUSCA du 19 au 22 mai 2022. Objectif, toucher du doigt les réalités auxquelles font face les populations locales, mais aussi procéder au lancement de la campagne de vulgarisation du mandat de la MINUSCA et remettre officiellement aux populations le bâtiment abritant la mairie, construit par la MINUSCA, dans le cadre des aux projets à impacts rapides.

A cette occasion, la population de Tiringoulou, une commune de la sous-préfecture de Ouandja, située à 108 km au sud de Birao recevait la visite de son préfet pour la première fois, depuis cinq ans. Ceci, grâce au transport aérien de la MINUSCA.

Dès son arrivée, le préfet de la Vakaga Leonard Mbele a rassuré la population que le gouvernement ne les a pas oubliés : « Je suis parmi vous aujourd’hui c’est par rapport au compte rendu du sous-préfet, aux appels des responsables de cette localité, interpellant le gouvernement à être vigilant et à agir pour vous. C’est pour cela que le gouvernement m’a dit de venir toucher du doigt ce qui se passe dans la sous-préfecture de Ouandja en général », a-t-il dit.

Le vendredi 20 mai 2022, la délégation a procédé au lancement officiel de la campagne de vulgarisation du mandat de la MINUSCA en présence de plus de 1000 personnes. Une occasion pour le chef du bureau de la MINUSCA à Birao, Bessan Vikou, de rappeler la collaboration entre la mission onusienne et les autorités administratives de la Vakaga. « Ensemble, nous faisons en sorte de former les policiers, les gendarmes et les Forces armées centrafricaines (FACA) afin de renforcer leurs capacités, restaurer un certain nombre de bâtiments, intervenir dans le cadre de l’éducation, de l’eau, entre autres. Rien ne saurait être fait sans la bénédiction et l’approbation du préfet… Notre rôle en tant que MINUSCA, c’est d’accompagner les autorités centrafricaines », a indiqué Bessan Vikou. 

Un message reçu positivement par les populations, à l’image de Mahamat Abrass, un ancien parlementaire devenu aujourd’hui leader communautaire à Tiringoulou. Il souhaite cependant l’instauration de l’autorité de l’Etat dans son ensemble :« Nous voulons qu’on nous envoie des fonctionnaires afin de montrer la présence effective de l’Etat. Nous n’avons ni FACA, ni FSI, ni agent spécial ici, alors que cette localité est l’une des plus riche de la RCA. Qu’il fasse quelque chose et cela est urgent », a plaidé l’ancien parlementaire.

La campagne pour la lutte contre les violences basées sur le genre a été lancée au troisième jour de la mission par la délégation. Pour ce fait, la composante police et l’équipe féminine d’engagement du contingent zambien de la MINUSCA ont réuni plus de 200 femmes et filles pour une causerie éducative avec des intermèdes expliquant, entre autres le mariage forcé, ses conséquences et la conduite à tenir face à cette situation.

« J’ai enfin compris que je ne dois pas donner mes filles très tôt en mariage car cela peut engendrer des conséquences tant morales que physiques. Et si jamais quelqu’un voudrait lui forcer la main, je sais que je peux compter sur les autorités », a déclarée Noura, une participante.

La remise du bâtiment de la Mairie de Tiringoulou prévue le même jour n’a pas eu lieu car le travail réalisé par le partenaire d’exécution ONG OVED, une organisation nationale ne correspondait pas aux attentes des autorités.

La fin de la mission a été marquée par un match de football opposant l’équipe des filles de Tiringoulou à celle des Casques bleus de la MINUSCA, qui s’est soldé par la victoire de l’équipe des filles de Tiringoulou.