Créé en 2016 par le Bureau des affaires militaires du Département des opérations de paix (DPO), le prix de la personne parmi les militaires qui s'est le mieux illustrée dans la défense de l'égalité des genres pendant l'année (prix Défense de l’égalité des genres) est une marque de reconnaissance envers un soldat de la paix ayant le mieux intégré une perspective de genre dans les activités de maintien de la paix. Chaque année, le lauréat est sélectionné parmi les candidats nommés par les Commandants de la force et les Chefs des missions de toutes les opérations de paix.
Récipiendaire du prix 2023 : Major Radhika Sen (Inde)
Le major Radhika Sen, une Casque bleu indienne de la Mission de stabilisation de l'Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUSCO), a reçu le prix militaire de la défense de l'égalité des genres pour l'année 2023. Le major Sen a servi au Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), de mars 2023 à avril 2024, en tant que commandant de la section d'engagement du bataillon indien de déploiement rapide (INDRDB). Le major Sen a contribué à la création de réseaux d'alerte communautaires qui ont permis aux membres de la communauté, y compris les femmes et les filles déplacées, d'exprimer leurs préoccupations en matière de sécurité et d'aide humanitaire afin que la mission puisse mieux répondre à leurs besoins. Elle a également animé des cours d'anglais pour les enfants ainsi que des formations professionnelles, encourageant les femmes à créer un syndicat pour défendre leurs droits dans les discussions locales sur la paix et la sécurité. En tant que commandant de section, elle a créé un environnement inclusif, instaurant la confiance et permettant de répondre plus efficacement aux besoins locaux.
Lauréate du prix 2022 : Capitaine Cecilia Erzuah (Ghana)
La capitaine Cecilia Erzuah, une Casque bleue ghanéenne servant au sein de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA), a remporté le prix Défense de l’égalité des genres. La capitaine Erzuah a servi à Abyei de mars 2022 à mai 2023 en tant que commandante du peloton d’engagement du Ghana. Défenseuse de l'égalité des sexes et de l'engagement communautaire, la capitaine Erzuah effectuait des patrouilles régulières et sensibilisait les dirigeants locaux ainsi que les groupes de femmes et de jeunes, afin de mieux comprendre et répondre aux préoccupations et besoins des communautés. En tant qu'officier de protection, elle a également animé des discussions sur la violence domestique, l’égalité des genres et la protection de l’enfance. Ces efforts ont débouché sur l’augmentation du nombre de femmes au sein des comités de protection de la population locale et permis d’améliorer l’alerte précoce sur les menaces de violence contre les civils.
Lauréate du prix 2021 : Major Winnet Zharare (Zimbabwe)
Le major Winnet Zharare, du Zimbabwe, qui vient d’achever son service d’observatrice militaire à la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), recevra, ce jeudi 26 mai, des mains du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, le « prix Défense de l’égalité des genres » pour 2021, au cours d’une cérémonie marquant la Journée internationale des Casques bleus. Âgée de 39 ans, le major Winnet Zharare a travaillé à Bentiu, au Soudan du Sud, entre 2021 et 2022.
Lauréates du prix 2020 : Commandante Steplyne Nyaboga (Kenya)
La Commandante kenyane Steplyne Nyaboga, conseillère militaire en matière de genre affectée à notre Opération hybride Union africaine-Nations Unies (MINUAD) au Darfour de 2019 à 2021, a reçu le prix Défense de l’égalité des genres de 2020. Durant son service dans le cadre de la MINUAD, la Commandante Nyaboga a sensibilisé les personnes sur le terrain aux dynamiques de genre afin d’intégrer une perspective sexospécifique au sein des forces armées. En tant que conseillère en matière de genre, la Commandante Nyaboga a traité les problèmes de sécurité spécifiques aux femmes du Darfour en s’engageant dans des actions de sensibilisation aux questions de genre auprès des communautés locales. Ses efforts ont permis d’augmenter et d’améliorer les mesures de protection des civils mises en œuvre dans le cadre de la mission MINUAD.
Lauréates du prix 2019 : la Major Suman Gawani (Inde) et la Commandante Carla Monteiro de Castro Araujo (Brésil)
La Major Suman Gawani, officière indienne ayant servi comme soldat de la paix au sein de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), et la Commandante Carla Monteiro de Castro Araujo, officière de la marine brésilienne ayant servi comme conseillère militaire pour l’égalité des genres et la protection au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), ont conjointement reçu le prix Défense de l’égalité des genres de 2019. Au cours de sa période de service au sein de la MINUSS, Suman Gawani s’est efforcée d’intégrer les perspectives de genre dans la planification des missions et les opérations militaires. Elle a également participé à plusieurs forums des Nations Unies afin de souligner à quel point les perspectives de genre contribuent à la protection des civils. Elle a, par ailleurs, formé les forces du gouvernement sud-soudanais à la question des violences sexuelles liées aux conflits. Tout au long de sa période de service, débutée en avril 2019, Carla Monteiro de Castro Araujo a élaboré et dirigé un programme comprenant des aspects liés au genre et à la protection. Cette initiative a conduit à une augmentation considérable du nombre de points focaux pour les questions de genre et de protection de l’enfance au sein de la MINUSCA.
Lauréate du prix 2018 : la Lieutenante-Commandante Marcia Andrade Braga (Brésil)
La Lieutenante-Commandante Marcia Andrade Braga, officière de la marine brésilienne servant au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), a reçu le prix Défense de l’égalité des genres de 2018. Dans le cadre de sa fonction, Marcia Andrade Braga a prôné le recours aux équipes mixtes pour mener des patrouilles de proximité en République centrafricaine. Elle a également contribué à la création d’un réseau de conseillers et de points focaux pour les questions de genre au sein des unités militaires de la MINUSCA. Les équipes de liaison qu’elle a constituées ont permis de recueillir des informations déterminantes sur les besoins en matière de protection des civils. En outre, en veillant à donner la priorité à la parole des femmes centrafricaines, la Lieutenante-Commandante Braga a vivement encouragé le dialogue avec les collectifs de femmes locaux.
Lauréate du prix 2017 : la Major Seitebatso Pearl Block (Afrique du Sud)
La Major Seitebatso Pearl Block, officière sud-africaine qui a servi au sein de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), a reçu le prix Défense de l’égalité des genres de 2017. Au cours de sa période de service en tant que spécialiste des activités d’information au sein de la MONUSCO, Seitebatso Pearl Block a créé une campagne SMS sur les violences sexuelles liées aux conflits. Elle a aussi fréquemment échangé avec la population congolaise afin de mieux comprendre ses besoins. La Major Seitebatso Pearl Block a œuvré en faveur de l’intégration des discussions sur la dynamique de genre dans le cadre de la mission de maintien de la paix. Cette initiative a finalement conduit au développement, par la composante militaire, de projets de mobilisation de la population qui portaient, en priorité, sur l’inclusion.
Lauréate du prix 2016 : la Major Aichatou Osmane Issaka (Niger)
La Major Aichatou Osmane Issaka, officière nigérienne qui a servi au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), a reçu le prix Défense de l’égalité des genres de 2016. Elle a servi au sein de la MINUSMA en tant que capitaine du groupe de la coopération entre civils et militaires dans la ville de Gao. Aichatou Osmane Issaka a consacré la majeure partie de son temps au développement de projets à effet rapide, qui ont permis d’aider la population locale, et notamment les femmes et les filles. Elle a consacré beaucoup de temps à la formation de ses confrères officiers d’état-major et aux échanges avec les femmes locales, renforçant ainsi les liens entre les Nations Unies et la communauté d’accueil. La Major Issaka a également participé à des patrouilles qui, autrement, auraient été composées uniquement d’hommes, rendant ainsi les Casques bleus plus accessibles et moins impressionnants auprès des femmes et des enfants de Gao.