Bienvenue aux Nations Unies

À Gao, Jean-Pierre Lacroix mesure les progrès faits et les attentes de la population

Jean-Pierre Lacroix, le Secrétaire général adjoint aux Opérations de paix des Nations Unies, poursuit sa Mission au Mali. Accompagné du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et Chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, il était hier à Gao. À la tête d’une importante délégation, composée du Commandant de la Force, le Général Dennis Gyllensporre, d’Issoufou Yacouba, le Commissaire de la Police des Nations Unies et du Chef des Affaires militaires de l’ONU, le Général Carlos Loitey, M. Lacroix a pu réaliser les progrès faits mais aussi les défis qui restent à relever dans la cité des Askia depuis sa dernière visite en septembre 2018.

Sur place, accompagnée du Chef du bureau de la MINUSMA, Oumar Ba et son équipe, la délégation a visité le poste de contrôle en construction dit d’Ansongo (car situé sur la route qui mène à cette ville). D’un coût de plus de 57 millions de francs CFA (57 038 568 FCFA), cette réalisation fait partie d’un projet de renforcement des postes de contrôle des Forces de défense et de sécurité du Mali (FDSM), existants. Le but étant d’améliorer les capacités des FDSM à prévenir les menaces sur la population civile, en ayant un meilleur contrôle des entrées et sorties de la ville de Gao. En complément de ces postes de contrôle, des tranchées ont été construites autour de la ville, pour un montant de plus de 102 millions de francs CFA (102 900 000 FCFA). Financés par la MINUSMA, à travers la contribution du Canada au Fonds fiduciaire pour la paix et la sécurité au Mali, ces projets tentent d’apporter une réponse à la première préoccupation des plus de 75 000 habitants de Gao : la Sécurité.

Cordiaux et francs, les habitants de Gao s’expriment à cœurs ouverts

« Sachez que, ceux qui sont à Bamako à demander le départ de la MINUSMA et les autres forces étrangères, n'ont pas vécu ce que nous avons vécu. C'est nous qui avons subi l'occupation de 2012, et nous avons besoin de vous pour ne plus revivre cela. Nous ne pouvons pas demander le départ de la MINUSMA, » a souligné un des participants à la réunion que la société civile a eu avec Messieurs Lacroix et Annadif. Au cours de cet échange aussi cordial que franc, toutes les préoccupations ont été mise sur la table : la détérioration de la situation sécuritaire, la protection des civils, les enjeux du chômage des jeunes, les conclusions du Dialogue National Inclusif, le processus de DDR ou encore, la participation des femmes aux différentes prises de décision et processus, notamment les prochaines élections législatives. Rien de ce qui inquiète à Gao et dans sa région n’aura été oublié par les différentes structures présentes à la réunion parmi lesquelles : les Femmes leaders, le Conseil Régional de la Jeunesse, l’Union des Radios et Télévisions Libres du Mali (URTEL), l’Association Gorey Bene (des personnes vivant avec un handicap), la commission de la société civile et la coordination régionale des ONG.

Pour Jean-Pierre Lacroix, « il y a une situation qui est à la fois préoccupante parce qu’il y a eu des évolutions de sécurité ces derniers mois qui était inquiétantes (…) la MINUSMA a pris des initiatives, justement pour compenser se vide de sécurité créée par le départ des FAMa, et nous travaillons avec elles (les FAMa) d’ailleurs pour améliorer cette situation, » a-t-il déclaré tout en indiquant que : « Nous sommes reconnaissants et nous nous sentons encouragés par les expressions positives que nous entendons ici à Gao, ça nous encourage à faire mieux. Nous écoutons les critiques, même si certaines nous paraissent injustes ou exagérées mais elles peuvent aussi être prises comme des incitations à faire mieux et à nous améliorer, » a-t-il conclut après avoir rappelé « la très forte détermination et le fort engagement » de ses collègues de la MINUSMA pour « travailler aux côtés des Maliens ».

À Gao, le Secrétaire général adjoint de l’ONU a eu l’opportunité de rencontrer le Premier Ministre Boubou Cissé, en déplacement dans la Cité des Askia. Les deux hommes ont pu échanger notamment sur la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali.