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En RCA, les jeunes, hommes et femmes, se sont mobilisés pour célébrer la Journée internationale de la paix

La Journée internationale de la paix a été célébrée, le 21 septembre 2022, dans plusieurs localités de la République centrafricaine à l’instar de Bangui, Ndele, Bangassou, Berberati, Obo, Ouandago (Nana-Gribizi). Des activités culturelles et sportives, des danses, des chants, des expositions vente de produits locaux et des séances d’échange et de sensibilisation ont marqué ladite Journée organisée par les autorités locales en partenariat avec la MINUSCA et les associations des jeunes et des femmes.

A Bangui, des associations de jeunes ont célébré la Journée internationale par des chants, danses et une exposition vente de produits locaux sur l’esplanade du stade 20000 places. C’était sous la houlette du Conseil national de jeunesse centrafricaine avec le soutien de la MINUSCA, et la participation des ministres de la Jeunesse et de l’Éducation nationale.

C’était l’occasion pour la présidente du Conseil national de la jeunesse centrafricaine, Pamela Audrey Derom, d’exhorter la jeunesse à s’impliquer dans la consolidation de la paix en RCA. « Chers leaders jeunes, cette journée est pour nous une occasion pour nous renforcer davantage afin que nous soyons mieux organisés et ainsi contribuer efficacement à la reconstruction de la République centrafricaine, notre cher et beau pays. Je nous exhorte donc à plus de participation et contribution dans tous les processus de consolidation de la paix et de l'autonomisation des jeunes », a-t-elle déclaré.

Cette cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités à savoir : le ministre de l’Enseignement supérieur et le ministre de la Jeunesse et des sports, Aristide Brian Reboas, qui a rappelé aux jeunes leur implication dans le processus du développement de la paix dans le pays et.

A Ndele, dans la sous-préfecture de Bamingui, la célébration a eu lieu au village Adoumindou situé à environ 44 km de la ville. Cette commémoration a connu la participation des autorités locales et de différents leaders communautaires, sous le thème« Mettre fin à toutes les formes de discrimination. Bâtir la Paix ». La cérémonie a débuté par l’observation d’une minute de silence à la mémoire des victimes des différents conflits qui ont secoué la République centrafricaine et en particulier la ville de Ndele.

A cette occasion, le chef du bureau de la MINUSCA à Ndele, Thomas VAAH, tout en louant la bonne collaboration entre la MINUSCA et les autorités administratives et politiques, a fait un bref résumé des réalisations faites et en cours par la MINUSCA pour soutenir le gouvernement dans le cadre de la restauration de l’autorité de l’état. Il a expliqué pourquoi, il est important de faire la paix avec le concours des uns et des autres. Pour protéger et consolider la paix, il a demandé à la population « de partager les informations à temps, afin de mieux sécuriser la préfecture, avec les différentes Forces en place notamment les Forces armées centrafricaines, les Forces de sécurité intérieure et les Casques bleus ».

De son côté, le préfet intérimaire, Jean Gilbert Gbangoudou, tout en remerciant la MINUSCA pour son appui multiforme, a exhorté la population à contribuer à la consolidation de la paix en rejetant la violence, les rumeurs et en promouvant le dialogue comme moyen de résoudre les différends.

La célébration s’est clôturée par une danse traditionnelle, exécutée par les élèves d’Adoumindou, et un concert animé par l’orchestre local Djipou.  

Dans la ville de Bangassou, dans la préfecture du Mbomou, la Journée a été célébrée sous l’égide des autorités préfectorales, en collaboration avec les leaders communautaires, et les leaders de la société civile, pour conforter la cohésion sociale.

La cérémonie officielle a été présidée par le préfet du Mbomou, Pierrette BENGUERE, en présence du chef du bureau de la MINUSCA, des autorités locales, des responsables des ONGs, des agences des Nations Unies, ainsi que de la population.

Pierrette BENGUERE dans son mot de circonstance est revenue sur la valeur de la paix et a appelé tous les Centrafricains, en particulier ceux de sa localité à œuvrer pour la paix, pour un développement meilleur et durable.  « En ce jour solennel, où le monde entier célèbre la paix, je me fais le devoir de rappeler à tous, les différentes crises que votre beau pays a traversées ces derniers temps. A cause des conflits, nous avons perdu des êtres chères et des biens. Aujourd’hui, nous devons prendre conscience du retard que les crises ont causé au pays, et nous unir et bâtir la RCA. J’exhorte chacun de nous à s’engager pour la restauration de la paix et le vivre ensemble », a dit le préfet.

Pour sa part, le chef du Bureau de la MINUSCA, Rosevel Pierre Louis, a livré le contenu du message du Secrétaire Général des Nations Unies. « La paix est une aspiration noble et essentielle, et constitue le seul chemin vers un monde meilleur et plus juste pour toutes et tous. Le thème de cette année, nous rappelle que, de très diverses manières, le racisme empoisonne les cœurs et les esprits et fragilise la paix à laquelle nous aspirons toutes et tous. Nous invitons chaque personne à renouveler les liens de solidarité qui nous unissent en tant qu’êtres humains et à retrousser les manches et construire un avenir meilleur et plus pacifique », a-t-il rappelé.

La population en particulier les jeunes, ont réaffirmé leur engagement pour l’instauration de la paix dans la préfecture de Mbomou en générale, et dans la ville de Bangassou et ses environs en particulier.

A l’occasion de cette Journée, un match de football a été organisé entre le personnel de la MINUSCA et les jeunes des trois arrondissements de la ville de Bangassou.

Dans la Mambere-Kadei, à Berberati, la célébration a été marquée par une conférence-débat pour évaluer la cohésion sociale et le vivre ensemble dans la préfecture et sur la contribution des retournés dans le processus de paix dans la préfecture.

Dans son mot de bienvenu, le président de la délégation spéciale auprès de la commune de Wapo, Mathieu Kpakole a réitéré sa gratitude à la MINUSCA pour ses nombreuses initiatives en faveur de la paix dans la localité.

Après avoir présenté l’historique de la Journée internationale de la paix, le chef de bureau local du l’UNHCR, a lui rappelé aux participants les actions menées par les Nations Unies en appui aux autorités locales pour rétablir la paix et la cohésion sociale dans la préfecture de la Mambere-Kadei. Sur les dangers des fausses informations et des rumeurs constatés dans la préfecture, Pappy Dewilde Te Nyombe Boloko a exhorté les participants à préserver les acquis des nombreuses actions menées par la MINUSCA et les agences des Nations Unies dans la préfecture. « La paix n’est pas un acquis, il faut continuer à la construire, la consolider à travers la cohésion sociale et cohabitation pacifique, le respect mutuel et l’appréciation de l’autre comme un être humain qui a des droits comme vous et comme nous », a-t-il déclaré.

Les participants à cette célébration, ont suivi avec intérêt les séances de sensibilisations sur les dangers des fausses informations et des rumeurs dans la préfecture. Ils ont par ailleurs   sollicité l’appui de la MINUSCA dans la résolution des conflits liés à la restitution des biens des retournées afin d’améliorer leur participation au processus de consolidation de la paix dans la Mambere-Kadei.

 

A Obo, des leaders des associations des femmes et des jeunes, des chefs de groupes, des chefs de quartier et des fonctionnaires ont participé à la cérémonie officielle célébrant cette Journée. A cette occasion, plusieurs activités ont été organisées par la MINUSCA pour la sensibilisation sur la paix et aussi pour appuyer les établissements scolaires pour une rentrée scolaire apaisée dans la ville de OBO.

 

La célébration de la Journée Internationale de la Paix a aussi été organisée dans la localité de Ouandago, située à 50 Km au nord-ouest de Kaga-Bandoro dans la Préfecture de Nana-Gribizi, par le bureau terrain de la MINUSCA en collaboration avec les autorités locales.

Il y a encore quelques années la commune de la Nana-Outa était sous l’emprise des groupes armés. C’est grâce aux interventions conjointes des Forces armées centrafricaines et de la Force de la MINUSCA, à travers des patrouilles quotidiennes, l’installation de postes de sécurité avancés et des opérations de fouille et bouclage afin de prévenir l’entrée d’armes dans la localité, que la paix a été restaurée.

Bien que certains défis sécuritaires et économiques persistent, la cohésion sociale qui règne dans la préfecture est un exemple des retombées positives d’un retour à la paix.

Pour cette célébration, des activités culturelles et sportives, dont deux matchs de football, l’un opposant deux équipes de filles de Ouandago, et l’autre opposant des jeunes hommes de la commune aux éléments des Forces armées centrafricaines de la zone ont été organisées. Une occasion de renouer les liens et consolider les bases de la cohésion sociale.

Dans son mot de circonstance, le préfet de la Nana-Gribizi, Abdoulaye Mahamat a exhorté les populations à rester soudées et continuer de cultiver la paix. « Depuis novembre 2021, les efforts conjoints de la MINUSCA et des autorités gouvernementales ont permis de stabiliser la ville de Ouandago, ou les tensions intercommunautaires avaient atteint des niveaux préoccupants », a-t-il déclaré.

La population, quant à elle, souhaite continuer de vivre en paix dans la localité. « Nous sommes très contents de la célébration de Journée internationale de la paix dans notre commune, on voit quand même que nous sommes en paix, on souhaite que cela se continue ainsi », a confié en toute gaîté, Madame ABALI Laure, une habitante. Pour sa part, Monsieur BARANGOU Vincent, un participant, « souhaite que la paix soit durable dans la préfecture de Nana-Gribizi, en général, et dans la sous-préfecture de Nana-Outa, en particulier ».

Plus de 1 500 personnes, dont près de 600 femmes, venues de différents villages ont assisté à cette célébration à Ouandago