Lubumbashi, le 7 septembre 2017 – Des femmes et jeunes filles de Lubumbashi, notamment parmi les couches les plus vulnérables de la population, ont bénéficié d’une sensibilisation sur les violences sexuelles et celles basées sur le genre. Cette sensibilisation, qui est l’œuvre de la Police de la Monusco (Unpol), dans le cadre de la protection des civils, volet lutte contre les violences sexuelles, s’est déroulée dans la Commune de la Ruashi.
La salle de spectacle de l’hôtel de ville a servi de cadre pour cette rencontre avec plus de cent soixante (160) participants composés du personnel de la mairie, les élus locaux les représentants des confessions religieuses, les notables les membres de la société civile, les associations de femmes, les conducteurs de taxis, des artisans et les agents de la PNC servant dans la commune.
Le point focal genre et lutte contre les violences sexuelles à Unpol, Mariam Sawadogo, a mis un accent particulier sur le viol, l’exploitation sexuelle des mineurs, les mariages précoces ou forcés, le proxénétisme, le harcèlement sexuel et la prostitution forcée dans les familles démunies. Parlant des formes de violences sexuelles, celles basées sur le genre, qu’elles soient physiques, psychologiques, sociales et économiques, le point focal a invité les participantes à rompre le silence et à les dénoncer systématiquement.
Mme Sawadogo a expliqué aux participantes les conséquences à court et à long terme des violences sexuelles sur les victimes. Aussi, elle leur a conseillé de bannir les arrangements à l’amiable dans les dossiers de violences sexuelles et d’opter pour la voie judiciaire qui consiste à prendre des sanctions exemplaires contre les auteurs pour ainsi les décourager.
Elle a continué en expliquant aux participantes que le fait de dénoncer les violences sexuelles constitue une façon pour elles de lutter contre le phénomène. Parlant des conséquences des violences sexuelles, le point focal a évoqué les grossesses non désirées, les maladies sexuellement transmissibles et les blessures qui peuvent en résulter. Elle a illustré ses propos par des exemples sur les conséquences de ces violences au sein de la société, des familles, et sur les enfants en milieu scolaire.
L’officier Unpol a ajouté que la police Monusco s’assure que les victimes des violences sexuelles ont été prises en charges médicalement et psychologiquement et auditionnées par un personnel féminin ou par un OPJ bien outillé dans le domaine. Elle a précisé que la police Monusco suit les dossiers de violences sexuelles et celles basées sur le genre portés à sa connaissance du début jusqu’à la présentation des auteurs au parquet.
Enfin, elle a exhorté les participantes à sensibiliser à leur tour les personnes vulnérables sur les violences sexuelles en leur transmettant le message d’Unpol.
Gazzah Sofiane