Bienvenue aux Nations Unies

Des femmes de Bria actualisent leurs connaissances sur les abus et exploitations sexuels

Une soixantaine de femmes de Bria, dans la Haute-Kotto, ont été sensibilisées le 18 juin sur leurs droits, le comportement attendu du personnel des Nations Unies et sur la manière de signaler les allégations d’abus et d’exploitations sexuelles, mais aussi de comment demander de l’aide. Une activité qui s’inscrit dans le cadre d’une campagne que mène l’Equipe de Déontologie et Discipline de la MINUSCA.

Ces femmes ont échangé avec Mme Adama NDAO, la cheffe de l’Equipe de Déontologie et Discipline de la MINUSCA, en déplacement à Bria, sur le mécanisme mis en place par la Mission pour dénoncer les éventuels cas d’abus et d’exploitation.

« Notre objectif, c’est de nous rassurer qu’il n’y ait plus d’allégations d’abus et exploitations sexuels. On travaille beaucoup en interne, on fait des formations et des sensibilisations au niveau du personnel. Mais il est normal que les populations affectées et exposées puissent être également sensibilisées et préparées à savoir comment rapporter et signaler, tout en se protégeant. Chaque signalement doit évidemment faire l’objet d’une enquête » ; a indiqué  Adama NDAO dans son adresse aux femmes de Bria.Cette activité s’inscrit dans le cadre d’une campagne débutée à Bangui au début de ce mois par la MINUSCA, en collaboration avec le Ministère de la Promotion du Genre, et qui a rassemblé journalistes puis soixante quinze (75) membres des réseaux communautaires de préventions venus de tout le pays.

« Les contingents sont là pour nous protéger parce que nous sommes des victimes et des vulnérables. S’ils se comportent mal avec les femmes, ça va être de la violence sur violences et, les Nations Unies n’acceptent pas ça » ; a déclaré après la sensibilisation, Rosalie Blitchi, une participante.Pour faciliter le travail du comité, en lui permettant notamment d’atteindre les zones difficiles d’accès et de communiquer facilement, celui-ci a été doté de deux (2) motos par le bureau de conduite et discipline et d’un téléphone tactile. Geste apprécié à sa juste valeur par Mayimouna Baroud, présidente du comité de prévention et de réponse aux abus et exploitations sexuels.« On vient de nous donner des motos et le téléphones pour nous permettre d’apporter une réponse rapide au bureau de terrain de la MINUSCA si le personnel des Nations Unies est impliqué [dans des actes d’abus et d’exploitations sexuelles]. Cela va nous permettre de travailler contre le mauvais comportent du personnel de la MINUSCA et aussi protéger la population ».A Bria, le comité de prévention et de réponse aux abus et exploitations sexuels impliquant le personnel des Nations Unies a été mis en place en mars dernier par le responsable de l'Equipe de déontologie et discipline du bureau de terrain de Bria, Michael JONG.Ce comité joue le rôle de mécanisme d’orientation des plaintes communautaires et de sensibilisation.