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Des casques bleus de la MINUSCA déployés à Ouanda-djalle pour assurer la protection des civils

La Force de la MINUSCA a déployé plusieurs casques bleus à Ouanda-Djallé (nord-est de la République centrafricaine) afin d’expulser les éléments armés de la ville et assurer la protection de la population civile. « Des soldats de la paix zambiens, venus de Birao, sont arrivés à Ouanda-Djallé le 20 juin, auxquels s'ajouteront des soldats de la paix rwandais en provenance de Bria. Ils y établiront un poste militaire temporaire afin d'expulser les groupes armés et protéger la population civile. Aussi des missions de reconnaissance aérienne sont effectuées depuis le 16 juin par l’aviation srilankaise  », a annoncé la porte-parole de la Force, la Lieutenant-colonel Aissa Yahaya, au cours de la conférence de presse hebdomadaire. 

Selon la porte-parole de la Force, face à l’attaque de la ville de Ouanda-Djallé, le 16 juin dernier, par des éléments de l’UPC, deux bataillons de casques bleus ont reçu l’ordre de faire mouvement vers la ville. « La ville est calme, et les groupes armés ont pris la fuite depuis l’arrivée des casques bleus zambiens dans la région », a-t-elle dit.

Par rapport à cette opération militaire, le porte-parole de la Mission, Vladimir Monteiro, a indiqué que le carburant acquis par la MINUSCA au Soudan « a permis à la Force de la MINUSCA de déployer ses casques bleus à Ouanda-Djallé, et de chasser les rebelles qui s’y trouvaient depuis quelques jours » . Le porte-parole apportait des clarifications sur l’approvisionnement en carburant du bureau de la MINUSCA à Birao, et a dénoncé une « énième campagne de désinformation, manipulation et incitation à la haine contre la Mission, suite auxdéclarations de certains acteurs ».

Le porte-parole a expliqué que depuis le mois de mai 2022, la MINUSCA fait face à une crise de carburant qui touche aussi bien le quartier général à Bangui que ses bureaux de terrain dans les préfectures. « En contact permanent avec les autorités centrafricaines, la direction de la MINUSCA a entrepris de s’approvisionner essentiellement hors de la Centrafrique. C’est dans ce contexte que la MINUSCA s’est approvisionné en carburant au Soudan, pour les besoins du bureau de Birao, et au Soudan du Sud, pour ceux du bureau d’Obo », a-t-il indiqué, précisant que « le carburant provenant du Soudan du Sud a permis de soutenir les opérations de cartographie électorale et les opérations de DDR menées par les autorités centrafricaines à Zémio et Mboki ». « Compte tenu de l’urgence des besoins, de la distance entre ces deux villes et Bangui, et de l’état impraticable des routes en saison de pluies, cette solution a pour but d’éviter l’interruption des activités de la MINUSCA dans ces deux localités, notamment en termes de protection des civils », a-t-il ajouté, soulignant que la MINUSCA salue le travail constant avec le Gouvernement centrafricain qui permet à la Mission de poursuivre l’exécution des tâches prioritaires du mandat.

Pour sa part, le porte-parole de la composante Police des Nations Unies, le commissaire Serge Ntolo Minko, a fait savoir que la composante police de la MINUSCA continue d’apporter un soutien au processus de recrutement de 1000 gendarmes et policiers. Son unité de vérification et certification et les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont déjà examiné 12.456 dossiers sur les 20.398 réceptionnés. Il a, par la même occasion, annoncé l’arrivée en Centrafrique de « 180 nouveaux éléments, dont 26 femmes, de l’unité de police constituée du Congo, et 20 nouveaux officiers de police individuels de différents pays, arrivés récemment pour renforcer les capacités de la composante police ».