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Communiquer sur les réformes pénitentiaires pour favoriser la réinsertion sociale des détenus

C’est dans le cadre de la mise en œuvre des réformes pénitentiaires entreprises par le gouvernement centrafricain que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) et le Ministère de la Justice ont organisé, les 21 et 22 janvier 2020 à Bangui, un atelier sur la vulgarisation de la Stratégie nationale de réinsertion sociale des détenus validée par le gouvernement en janvier 2019.

 

Il s’agissait, un an après le début de sa mise en œuvre, de mieux outiller la trentaine de cadres de départements ministériels, d’institutions internationales et de la société civile, sur la vision du gouvernement relative à l’encadrement des personnes détenues en milieu carcéral centrafricain, dans le but de faciliter leur réinsertion sociale et lutter contre toute récidive après leur libération.

 

Pour une bonne mise en œuvre de cette vision, il était nécessaire de doter les divers acteurs d’éléments de compréhension analytique et critique de la stratégie nationale de préparation à la réinsertion sociale des personnes détenues en RCA, mais aussi de les préparer à mettre à contribution leurs expériences.

 

Flammarion Goba, Directeur général des services pénitentiaires au Ministère de la justice, et Luc Sogo Zina, Expert pénitentiaire à la MINUSCA, ont animé l’atelier de deux jours à l’issue duquel, Noella Rosine Amang-Amayene, contrôleuse pénitentiaire à la Maison d’arrêt pour femmes de Bimbo, invite « tous les ministères à vraiment y apporter leur contribution en prenant une part active aux activités sur le terrain, pour la réussite de la réinsertion sociale des détenus après leur libération ».

 

A noter qu’au 22 janvier 2019, l’univers carcéral centrafricain comprend 1291 détenus dans 12 établissements pénitentiaires, soit 1255 majeurs et 36 mineurs. On compte par ailleurs 1062 prévenus, soit 81,4% de la population carcérale, parmi lesquels 1017 hommes et 45 femmes. Les mineurs, au nombre de 36, dont 31 prévenus et 05 condamnés, représentent quant à eux 2,8%.