Bienvenue aux Nations Unies

Bunia : La MONUSCO sensibilise la population sur l’exploitation et les abus sexuels

Bunia : La MONUSCO sensibilise la population sur l’exploitation et les abus sexuels

Afin de prévenir l'exploitation et les abus sexuels au sein des communautés qui vivent autour la base militaire de la MONUSCO de Ndoromo, à Bunia, l’Unité de Conduite et de Discipline de la MONUSCO (CDU) a organisé une sensibilisation communautaire à l’intention des femmes du Quartier Bankoko.

La séance, didactique, a réuni 45 participants dont 39 femmes. Elle s’est focalisée sur plusieurs points, notamment : la définition même du concept d’exploitation et d’abus sexuels, ses inconvénients, y compris son impact sur les victimes, l'ONU, son personnel et même sur la société du pays-hôte. Les participants ont été ainsi informés des procédures et méthodes de signalement des cas d’exploitation et d’abus sexuels.

Pour l’équipe de la MONUSCO, le personnel des Nations Unies doit constamment se conformer à la politique de « tolérance zéro » prônée par le Secrétaire général des Nations Unies et mise en place par sa Représentante spéciale en RDC et Cheffe de la MONUSCO, Leila Zerrougui.

« Les agents des Nations Unies sont là pour protéger les populations civiles déjà traumatisées par les affres de la guerre et de l’insécurité, et non pour abuser d’elles, du fait de leur vulnérabilité », a affirmé Gafor MIAH de l’équipe de Conduite et de Discipline de la MONUSCO à Bunia.

Marie Kabazaire, Coordonnatrice de l’ONG Promotion de la Femme pour la Reconstruction de l’Ituri, (PFRI), dit avoir apprécié cette rencontre qui a été « très utile, très importante », selon ses propres mots.  « On a constaté une grande implication des femmes et des chefs locaux.  Tous ont pris l’engagement, au sortir de cette sensibilisation, de réunir des jeunes et des femmes vivant autour du camp de la MONUSCO ici à Ndoromo, pour les sensibiliser sur cette problématique des abus et de l’exploitation sexuels dont ils pourraient être victimes de la part du personnel des Nations Unies », a-t-elle affirmé.

Elle confie qu’à travers cette rencontre, un cas d’un enfant abandonné et qui serait issu d’une relation entre une Congolaise et un agent de la MONUSCO a été identifié et sera rapporté à la MONUSCO. « Nous nous engageons à intensifier la sensibilisation auprès des jeunes filles pour les décourager de ne pas s’adonner à des activités sexuelles que beaucoup trouvent malheureusement comme étant normales avec des agents de la MONUSCO, alors qu’elles sont en réalité victimes d’abus et d’exploitation sexuels, suivant ce que nous venons d’apprendre au cours de cette sensibilisation. Nous allons aussi décourager les jeunes qui rôdent autour du camp militaire de la MONUSCO d’aller quémander des biscuits, jus et autres biens auprès des casques bleus, car cela peut être une source d’abus et exploitation sexuels », a-t-elle assuré, avant de demander que la MONUSCO régulièrement ces sensibilisations pour accroitre les connaissances des jeunes filles.

Cette activité rentre dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux jeunes filles lancée le 25 novembre dernier et qui va se clôturer le 10 décembre prochain.