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A Bria, le préfet et la MINUSCA soulignent le retour progressif de la paix grace à la mise en œuvre de l’accord de paix

Bangui, le 22 janvier 2020 - Le chef du bureau de la MINUSCA à Bria, Imtiaz Hussain, et le préfet de la Haute-Kotto, Evariste Binguinidji, invités à la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, ont souligné les progrès sécuritaires enregistrés grâce à la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation. 

 

« Aujourd’hui, la situation sécuritaire est stable dans la préfecture de la Haute-Kotto, comparativement au passé où l’on enregistrait des tueries de masse, des viols et des arrestations arbitraires par les groupes armés. L’Accord de paix a contribué au déploiement des FACA à Bria. Leurs patrouilles conjointes avec la force de la MINUSCA ont considérablement amélioré la situation sécuritaire », a indiqué le préfet. Pour sa part, le chef de bureau, Imtiaz Hussain, a rappelé que plusieurs mois après la signature de l'APPR et des mesures de confiance, « les Anti-balaka et les éléments FPRC ont coexisté en grande partie pacifiquement, sans aucune hostilité manifeste entre eux », a-t-il dit. 

 

Les deux responsables, qui sont intervenus par vidéoconférence, ont aussi évoqué les défis actuels dans la ville de Bria. Pour le préfet, depuis novembre 2019, les hostilités entre les deux groupes armés Anti-balaka et FPRC ont repris. A chaque phase de la crise, la MINUSCA et le Préfet sont restés « engagés pour persuader les deux groupes armés de reprendre les négociations, relancer le dialogue et trouver une solution politique », a poursuivi le préfet. Le chef du bureau de la MINUSCA a, de son côté, noté que les casques bleus ont augmenté les patrouilles « robustes, de domination de terrain » pour dissuader la mobilisation des groupes armés et les attaques. La composante police, quant à elle, a mené des enquêtes sur des cas d’exaction commis contre des civils et a joué un rôle important dans la lutte contre les détentions arbitraires et vols qui avaient exacerbé les tensions.

 

Imtiaz Hussain a aussi rappelé que les efforts conjoints Préfecture et MINUSCA ont permis de contraindre le chef des Anti-balaka à prendre un engagement et à revenir dans le Comité de mise en œuvre préfectorale et Comité Technique de Sécurité en vue de dialoguer avec d'autres groupes armés pour le retour définitif de la paix.

 

De son côté, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a déclaré que la MINUSCA et les partenaires internationaux de la RCA, réunis au sein du G5, se félicitent de la rencontre de mardi, à Bangui, entre le chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra et l’ex-président François Bozizé et espèrent qu’elle contribuera à « l’apaisement et au renforcement du processus de paix » dans le pays. Le G5 salue, par ailleurs, le travail et la parfaite synergie entre le  groupe de facilitateurs et le gouvernement centrafricain et se félicite de l’audience accordée à l’ancien président centrafricain.

 

Par ailleurs, le porte-parole de la MINUSCA a fait aussi savoir, quant au mémorandum du FPRC, de l’UPC et du MPC du 13 janvier, que la MINUSCA ainsi que les garants et les facilitateurs de l’Accord de paix sont disposés à analyser les points de friction évoqués, dans le cadre de l’accompagnement du processus de paix. Cependant, la MINUSCA, les garants et les facilitateurs précisent que les discussions devront avoir lieu sur le territoire centrafricain, que les signataires du mémorandum doivent être présents aux réunions de consultation et que l’Accord de paix ne fera pas l’objet de renégociation.

 

Enfin, au sujet de la situation des droits de l’homme, le porte-parole  a fait savoir que du 6 au 22 janvier 2020, la Mission a pu vérifier et documenter, aussi bien à Bangui qu’à l’intérieur du pays, 17 incidents d’abus et de violation des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté au moins 29 victimes.

 

 

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