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Bouar : Prévenir et gérer les conflits liés à la transhumance

Une délégation conjointe conduite par la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général et Coordonnatrice humanitaire du Système des Nations unies en Centrafrique, Denise Brown, avec à ses côtés des représentants de l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), a effectué une mission à Bouar (Ouest) le 3 octobre 2019. 

 

En cette veille de la saison de transhumance, la délégation a été accueillie par le Sous-Préfet de Bouar Paul Shaba Bagaza, le Maire de la Commune d’élevage de Niem-Yéléwa, Amadou Bachirou, et le Chef de bureau de la MINUSCA pour le secteur Ouest, Périclès Gasparini, des membres de groupe de travail de transhumance, ainsi que des représentants de la Fédération nationale des éleveurs centrafricains (FNEC) et de l’Agence centrafricaine de développement agricole (ACDA).

 

 

L’objectif de cette visite de terrain était d’harmoniser les actions avec les acteurs impliqués dans la gestion des conflits liés à la transhumance et d’appuyer les initiatives locales dans ce sens. 

« On sait qu’il y a des violences liées à cette transhumance. Comment prévenir la violence pendant cette saison ? Quelles sont les préparatifs de la période qui vient et qui prend le lead dans la prévention des conflits ? », s’est interrogée la Coordonnatrice humanitaire, Denise Brown. 

Précisons du Maire de Niem-Yéléwa : “Ces conflits sont liés surtout à la recherche de pâturage et des points d’eau. Et les agriculteurs ne sont pas indemnisés en cas de destruction de leurs cultures, ce qui pose beaucoup de problèmes dans la communauté”.

 

Il a été convenu de mettre l’accent sur le dialogue, l’installation des points d’eau qui sont souvent à l’origine des conflits entre agriculteurs et éleveurs, d’utiliser la radio pour la sensibilisation et d’impliquer les chefs de villages dans les initiatives relatives au phénomène. Le Groupe de travail sur la transhumance (GTT) au niveau préfectoral a été instruit de proposer dans un bref délai un plan d’actions qui tienne compte de tous les éléments essentiels pouvant assurer une transhumance apaisée au cours de cette saison 2019-2020. 

 

“Nous allons nous mettre ensemble avec tous les acteurs pour réfléchir sur les mécanismes appropriés de règlement de conflits liés à la transhumance dans la région pour cette saison qui va commencer”, a promis le Sous-Préfet de Bouar.

 

Il faut préciser que des comités de transhumance existent déjà dans les villages proches du couloir de transhumance, dont le rôle est de gérer les litiges entre éleveurs et agriculteurs, mais ils manquent de moyens pour sensibiliser les différents acteurs, notamment sur le respect des couloirs de transhumance. 

 

La délégation a notamment visité le siège de la Fédération locale des groupements d’intérêts pastoraux (FELGIP) où le Directeur régional de l’élevage a fait une présentation sommaire du circuit d’acheminement de bétail, mais aussi le parc à bétail où elle a rencontré divers acteurs et recueilli leurs doléances pour une campagne apaisée.