Le bureau de la MINUSCA à Birao a organisé, le 15 août 2024, un atelier de renforcement des capacités à l’intention de 12 membres, dont trois femmes, du Réseau des Jeunes pour la Nouvelle Vision de la Vakaga, sur la lutte contre les discours de haine et la désinformation.
Cet atelier a permis aux participants de mieux comprendre comment identifier les discours de haine et les fausses informations, ainsi que les rôles qu’ils peuvent jouer pour contrer ces phénomènes. « J’ai personnellement compris que pour vérifier une information, il faut examiner la source, et pour les discours de haine, il faut chercher à connaître la qualité de l’auteur et ses intentions. Notre région a été beaucoup affectée par des crises, et nous devons travailler à éviter cela en faisant en sorte de ne pas être des canaux de diffusion de discours de haine et de fausses informations, surtout pour les élections locales à venir », a souligné Abdel Karim Ozangaba, participant à la formation.
Pour sa part, Aicha Abdel Aziz a affirmé avoir compris que les messages de haine et les fausses informations produisent les mêmes effets : « J’ai compris qu’une fausse information ou un discours de haine peut exacerber un conflit. Au cours de la formation, on nous a expliqué quelques cas. Nous devons donc faire attention à ce que nous disons des autres ou diffusons comme information ».
Au cours de cet atelier, le Chargé de communication de la MINUSCA, Mamouda Tankoano, a montré aux participants les moyens de vérifier si une information est exacte ou relève d'une « fake news » sur les réseaux sociaux et au sein de la communauté, en s’appuyant sur quelques cas dans la Vakaga. La Division des droits de l’homme, par la voix de son représentant Alban Ngodi, a édifié les participants sur le plan d’action de Rabat/Monitoring des discours de haine et le Plan national pour la prévention de l’incitation à la haine et à la violence.
La représentante du bureau électoral de la MINUSCA de Birao, Wend-Yam Désirée Flore Bissyandé, a présenté aux participants les différentes manifestations des conflits électoraux tout en leur expliquant les rôles qu’ils peuvent jouer pour réduire ces violences en période électorale. Le chef de la Police de la MINUSCA, Ibrahim Daoussané, a informé les participants des voies légales à suivre pour dénoncer les présumés auteurs d’incitations à la haine.