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Appui à la réconciliation à Kidal : remise à niveau des capacités des acteurs locaux de la prévention des conflits

Une série d’ateliers de sensibilisation et de formation à l’intention des Équipes régionales d’appui à la réconciliation (ERAR) et des Comités communaux de réconciliation (CCR) d’Aguelhok, de Tessalit et de Kidal a eu lieu à Kidal du 16 au 23 mai 2022. Objectif : renforcer les capacités locales de prévention des conflits pour promouvoir le dialogue et le vivre-ensemble entre communautés. En collaboration avec la Mission d’appui à la réconciliation nationale (MARN), la MINUSMA a soutenu ces importantes sessions de mise à niveau conduites par l’ONG locale Groupement aux initiatives et recherches dans le Sahel (GAIRDS).

La MINUSMA a investi plus de 45 millions de Francs CFA dans cette initiative qui s’inscrit dans la Stratégie nationale de la réconciliation et de la cohésion sociale 2021-2025 du ministère de la réconciliation, de la paix et de la cohésion nationale (MRPCN). Ces ateliers, à l’instar d’autres qui ont eu lieu dans les régions de Ségou, Mopti, Gao, Ménaka, Taoudéni et Tombouctou, font partie du projet de la Mission des Nations unies de soutien aux efforts de réconciliation du Gouvernement à travers la formation des membres des Comités communaux de réconciliation dans les régions du Nord et du Centre du Mali.

« Depuis 2015, la MINUSMA a déployé de nombreux efforts de bons offices pour prévenir et gérer les conflits au sein des communautés, par le biais de dialogues et de contacts avec les principales parties prenantes, visant à restaurer la cohésion sociale et à répondre aux besoins prioritaires des communautés, » a rappelé Ali ISSIAKA, du Bureau régional de la MINUSMA à Kidal.

Les séances de sensibilisation et de formation ont rassemblé plus de 100 participants issus de différentes localités de la région de Kidal. Les sources de conflits, les mécanismes traditionnels et locaux de gestion des différends entre les populations et les fondamentaux de la médiation pour les ERAR et les CCR, étaient quelques-uns des principaux thèmes abordés durant ces sessions. D’autres thèmes comme les outils et la dynamique vertueuse de la médiation ainsi que le processus de médiation étaient également au centre des discussions.

« Ces formations nous aident à peaufiner nos méthodes traditionnelles de gestions de conflit, » a estimé Choguib Ag ATTAHER, représentant de l’Equipe régionale d’appui à la réconciliation de Kidal. « Elles devraient contribuer à la consolidation de la paix et à la réconciliation nationale, à travers le renforcement des mécanismes communautaires de gestion des conflits et de protection des civils, » a-t-il poursuivi.

Les formateurs ont mis un accent particulier sur le rôle des acteurs locaux dans la gestion d’un conflit et sur la réalisation de principes essentiels tels que l’impartialité, l’appropriation locale des initiatives, la participation significative et efficace des groupes marginalisés, des femmes, des jeunes et de la société civile.

« Ces principes sont également très pertinents pour s'attaquer aux causes profondes des conflits, notamment la marginalisation, l'exclusion et l'incapacité à satisfaire les aspirations prioritaires de la population dans son ensemble. L'implication étroite et la contribution de ces parties prenantes à la cohésion sociale sont autant de facteurs importants pour la stabilisation et le maintien de la paix, en particulier dans un contexte d'extrémisme violent, de conflits intercommunautaires et de crime organisé, » a ajouté M. ATTAHER.

Monique ETTA NTOH KEM, représentant le bureau régional de la MINUSMA à Kidal, a réitéré l’engagement de la Mission à accompagner le Mali dans toute initiative de promotion de la cohésion sociale, du vivre ensemble et de la protection des civils, « gage d’une stabilité et d’un développement harmonieux et durable. »