Bienvenue aux Nations Unies

Afin que le concept de protection des civils soit compris par les populations locales

Le bureau du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies et qui a, entre autres, sous sa responsabilité le pilier Protection des civiles a la MINUSCA,  a organisé le 16 février 2018 au stade 20.000 places de Bangui, un atelier de sensibilisation sur les enjeux de la protection des civiles à l’endroit des acteurs de la société civile centrafricaine.

Les objectifs essentiels de cet atelier étaient de faire comprendre comment la MINUSCA protège la population civile, comment la société civile devrait contribuer à cet effort de protection et soutenir la MINUSCA ;  enfin, faire entendre les défis rencontrés par la MINUSCA dans le rôle qui lui est dévolu.

Membre de la composante Protection des civils à la MINUSCA, Samuel Asanga Mokom,  après avoir inscrit l’objectif de la séance dans  les efforts pour « une meilleure compréhension  de la protection des civiles par les communautés et à parcourir les axes d’intervention de la MINUSCA », a souligné : « ce qui est important pour nous, c’est aussi de savoir ce que vous attendez de la MINUSCA en terme de protection des populations ».

Puis, définira la protection comme « toute activité nécessaire incluant l’usage de la force, visant à prévenir ou répondre à la violence physique ou  aux menaces de violence physique contre des civils quelle que soit la source de la menace, sans préjudice de la responsabilité principale des  autorités étatiques. »

Pour traduire dans la pratique une telle acception, la MINUSCA s’appuie sur le concept des trois tiers, à savoir, le dialogue et l’engagement politique, la protection physique et le soutien à l’environnement protecteur. Ce qui en langage simplifié signifie le soutien à la réconciliation et aux accords de paix, la médiation entre les parties en conflits, l’usage de la force si nécessaire et la présence sur les espaces de protection des plus vulnérables et à tout ce qui peut y contribuer.

Une fois ces postulats assimilés, les participants ont,  dans des échanges débridés, exprimé leurs réserves quant à la réalité de cette protection,  formulé des propositions d’amélioration en recommandant la présence plus effective dans les forums de décision,  de la société civile qui de  leur point de vue devrait être en amont et en aval de  la matérialisation de ce concept.

Thierry Ezechiel Nongo, l’un des participants à cet atelier, a souligné l’importance de celui-ci,  évoquant l’opportunité qu’il lui donne d’une « connaissance parfaite des responsabilités de la MINUSCA dans la protection des civiles ». Ce que renchérit  son collègue Martin Wiguele qui  atteste d’ «un atelier édifiant pour les ONG et qui permet de déceler certaines vérités sur la protection des civils ».

Cet atelier inaugure une série de plusieurs autres dans le genre,  qui devront  se porter sur l’ensemble des composantes de la société  et favoriser une perception plus lucide de l’engagement de la MINUSCA en termes de protection des populations civiles.

Il convient de rappeler que le Conseil de sécurité, dans sa résolution 2387 du 15 novembre 2017,  a inscrit la protection des civils dans les taches prioritaires de la MINUSCA, laquelle devra « protéger la population civile qui se trouve sous la menace de violences physiques, sans préjudice de la responsabilité principale des autorités centrafricaines et des principes fondamentaux du maintien de la paix définis dans la déclaration de son président S/PRST/2015/22 ». En appui aux autorités du pays, la Mission se doit aussi de « recenser et signaler les menaces et les attaques dirigées contre des civils » et «  prendre des mesures actives pour anticiper, écarter et répondre efficacement à toute menace grave ou crédible à l’encontre de la population civile, en accordant une protection particulière aux femmes et aux enfants touchés par le conflit armé.