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  • Des Casques bleus se préparent à opérer un patient à l’intérieur du module chirurgical mobile léger
    Des Casques bleus se préparent à opérer un patient à l’intérieur du module chirurgical mobile léger

Action pour le maintien de la paix : en République démocratique du Congo, la télémédecine sauve la vie des Casques bleus

Dans cette série de récits, le département de maintien de la paix des Nations Unies montre l’impact de l’Action pour le maintien de la paix, qui guide les opérations de paix à travers 12 missions actives.

« Il arrive que les Casques bleus aient besoin de l’attention immédiate d’un spécialiste dans des zones reculées… Grâce à cette technologie, le spécialiste peut sauver une vie », déclare le lieutenant-colonel Dr Takondwa Itaye Kamangira, première femme à commander le module chirurgical mobile léger en République démocratique du Congo.

Afin de remplir leur mandat de protection des civils, les Casques bleus participant à la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) sont souvent confrontés à des situations dangereuses dans des zones reculées, avec un accès limité aux services médicaux. Un nouveau module chirurgical mobile léger déployé avec le bataillon du Malawi a considérablement amélioré la sécurité et la sûreté des Casques bleus.

Fonctionnant 24 heures sur 24, le module chirurgical mobile léger comporte une composante statique et une composante mobile, gérées par 31 Casques bleus. La composante statique sert de centre médical de référence aux hôpitaux de niveau 1 et dispose d’un bloc opératoire, d’un service d’urgences, d’un service de radiologie, d’un laboratoire, d’une pharmacie et d’une unité de soins intensifs. La composante mobile est un fourgon équipé d’un bloc opératoire et de matériel de pointe qui accompagne les troupes dans les zones difficiles d’accès.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, la télémédecine permet de « guérir à distance ». Sur le terrain, lorsque les Casques bleus et les partenaires se trouvent en situation d’urgence médicale, elle représente un excellent moyen pour les chirurgiens de soutenir un médecin sans être physiquement présents.

Une intervention rapide est essentielle pour sauver des vies.

« 90 % des gens meurent au combat à cause d’une hémorragie importante. Cette installation est en permanence au plus proche des troupes », déclare le capitaine Tadziwana Kapeni.

Lorsqu’un Casque bleu est blessé et qu’une évacuation par voie aérienne ou routière n’est pas possible, le module mobile permet de prendre des mesures de réanimation chirurgicale immédiates avant que le patient puisse être transféré vers un niveau de soins supérieur.

Au cours de l’opération SABINYO à Kiwanja, dans l’est de la République démocratique du Congo, des combats intenses ont opposé les FARDC au groupe armé M23 ; trois soldats marocains servant avec la MONUSCO ont subi des blessures potentiellement mortelles. L’équipe chirurgicale mobile a effectué une réanimation et une chirurgie immédiates sous le feu de l’ennemi. Sans sa présence, les patients seraient morts en quelques heures, car l’évacuation n’était pas possible au milieu des tirs incessants dans une zone d’exclusion aérienne.

Depuis la mise en service du module chirurgical mobile léger en mai 2022, son personnel a aidé d’innombrables Casques bleus blessés.

« Cette technologie est un multiplicateur de force qui devrait être intégré dans les soins médicaux de combat modernes, même dans le contexte civil », déclare le lieutenant-colonel Phillip Chitekwe, commandant du bataillon du Malawi. « Je pense que la paix est possible et qu’elle commence avec chacun d’entre nous en tant que Casques bleus. »

 

La sécurité et la sûreté des Casques bleus sont essentielles au programme de l’Action pour le maintien de la paix et de sa stratégie de mise en œuvre A4P+, qui vise à renforcer la responsabilité de nos Casques bleus. L’amélioration continue du soutien médical, technique et logistique aux opérations de maintien de la paix est essentielle à cette stratégie, de même que les efforts visant à traduire en justice les auteurs de crimes contre les Casques bleus.