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Abyei : le Conseil de sécurité proroge le mandat de la FISNUA jusqu'au 15 novembre 2017

Constatant que la situation qui règne à Abyei et le long de la frontière entre le Soudan et le Soudan du Sud continue de menacer gravement la paix et la sécurité internationales, le Conseil de sécurité a prorogé lundi de six mois, jusqu'au 15 novembre 2017, le mandat de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA).

En adoptant, à l'unanimité de ses 15 membres, la résolution 2352 (2017), présentée par les États-Unis, le Conseil décide que la présente prorogation de la modification du mandat établie dans la résolution 2024 (2011) sera la dernière à moins que les deux parties ne montrent, par leurs actions, qu'elles sont clairement résolues et s'engagent fermement à mettre en œuvre le Mécanisme conjoint de vérification et de surveillance de la frontière.

Par cette résolution, le Conseil exige à nouveau du Soudan et du Soudan du Sud qu'ils mettent en place « sans délai » l'administration et le Conseil de la zone d'Abyei, en sortant de l'impasse au sujet de la composition dudit Conseil, et créent le Service de police d'Abyei, notamment pour protéger les infrastructures pétrolières, conformément aux engagements qu'ils ont pris dans l'Accord du 20 juin 2011.

Dans le préambule du texte, le Conseil de sécurité se déclare en effet « profondément préoccupé » par l'absence d'administration publique et d'état de droit dans la zone d'Abyei. Le Conseil décide également de réduire l'effectif maximum autorisé à 4.791 militaires.

Le Conseil condamne la présence intermittente de personnel des services de sécurité sud-soudanais et le déploiement des unités de la police du pétrole de Diffra dans la zone d'Abyei, et toute entrée de milices armées sur le territoire. Il exige à nouveau que le Gouvernement sud-soudanais retire ses forces de sécurité de la zone d'Abyei et que le gouvernement soudanais en retire la police du pétrole de Diffra.

La FISNUA doit, en vertu de ce texte, poursuivre le dialogue avec le Comité mixte de contrôle d'Abyei et les populations misseriya et ngok dinka en vue de garantir pleinement le respect du statut d'Abyei comme zone exempte d'armes.

En outre, le Conseil demande instamment aux deux gouvernements de prendre des mesures de renforcement de la confiance entre les différentes communautés, lesquelles sont exhortées à s'abstenir de tout acte ou discours provocateur pouvant susciter des affrontements violents.